A Quimper, un policier reconnu coupable de tricherie à un examen

A Quimper, un policier reconnu coupable de tricherie à un examen
A Quimper, un policier reconnu coupable de tricherie à un examen

« Je ne suis pas là pour te faire avouer si tu as décidé de te noyer. Vous me racontez une histoire folle. Vous êtes ou vous avez été policiers et vous mentez comme des arracheurs de dents”, a déclaré le président du tribunal de Quimper, Christophe Le Petitcorps.

Jeudi 27 juin, un policier de Quimper, 40 ans, et l’un de ses anciens collègues, 31 ans, ont comparu devant le tribunal pour escroquerie et complicité de tricherie à un examen. Le 18 octobre 2022, au parc des expositions de Nantes, le quadragénaire, comme près d’un millier de policiers, a participé à un concours public pour obtenir le grade de brigadier.

“J’ai l’habitude de penser à voix haute”

Lors d’une épreuve de questions à réponse courte, un incident s’est produit suite au signalement de deux candidats qui avaient entendu un « bruit inhabituel » à proximité du siège du prévenu. Ce dernier, à la barre, a souligné qu’il pourrait s’agir d’un acte de malveillance gratuite. Concernant ce « son inhabituel » ? «J’ai l’habitude de penser à voix haute.»

Sur lui, les surveillants d’examen avaient découvert un téléphone portable allumé, ce qui était interdit par le règlement. Pire encore, une conversation téléphonique avait été engagée il y a 33 minutes et 50 secondes avec un numéro inconnu. Et la fonction Bluetooth était activée, ce qui pourrait laisser penser à l’utilisation d’un appareil de type casque. Selon le quadragénaire, il aurait décroché par erreur.

« Je déplore cet appel. J’étais assis, nous attendions la répartition des sujets. J’ai senti mon téléphone vibrer même si je pensais l’avoir mis en mode silencieux. J’ai mis la main dans ma poche pour l’éteindre”, a-t-il déclaré. « La conversation a duré 33 minutes et 50 minutes. Votre interlocuteur s’entête à attendre que vous répondiez », a ironisé le juge avant de lui rappeler plusieurs éléments de l’enquête de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).

“Je ne suis pas un tricheur”

Quant à la ligne téléphonique qui avait été mise en service la veille de l’examen avec une carte Sim achetée dans un bar tabac. “Je pèserai mes mots mais ce sont des techniques utilisées par les trafiquants de drogue”, a souligné le président du tribunal. « Une posture ridicule, pathétique, voire enfantine. L’attitude voyou classique est prise en flagrant délit. Je vous le dis, il y a une volonté du parquet de ne plus vouloir travailler avec vous parce que la confiance est brisée”, a ajouté le procureur adjoint, Jean-Luc Lennon, requérant des peines d’un an et 18 mois de prison. peine avec sursis contre les prévenus.

«J’ai toujours été honnête. Je ne suis ni un tricheur, ni un menteur. J’ai toujours fait mon travail en toute loyauté et intégrité », a répondu le prévenu. « Depuis qu’il est actif, il est vraiment un policier exemplaire. Il a des propos parfaitement élogieux de la part de sa hiérarchie”, a déclaré l’avocat de la défense, Me Marc Buisine, plaidant l’acquittement, déplorant une “enquête véritablement incriminante” contre son client et “l’absence d’éléments matériels pour caractériser une fraude”.

Jeudi 27 juin, le policier et son complice ont été condamnés à 5 000 € et 2 500 € d’amende.

 
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