Les oies de la discorde. Installés dans la base de loisirs de Brionne (Eure), une vingtaine de ces oiseaux ont été abattus par les autorités, rapporte L’Éveil normand. Pour quoi ? Les animaux seraient devenus agressifs et leurs déjections seraient gênantes sur le plan de la santé. Ordonné par le préfet, l’abattage a provoqué des tensions au sein du conseil municipal.
C’est un éclaireur de loups, un officier assermenté qui a abattu ces oies cendrées et bernaches du Canada le lundi 4 novembre, explique L’Éveil, qui cite un arrêté de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) qui autorise cet abattage par « tous les modes et moyens. Un arrêté pris en réponse à une demande de la mairie. Depuis, « il en reste encore cinq ou six, mais ils ont peur et se sont réfugiés sur une presqu’île », déplore un élu d’opposition auprès des médias régionaux.
Selon le maire Valéry Beuriot, les oies sont devenues agressives. L’élu a indiqué avoir recueilli “une vingtaine de plaintes”. « Les oies se considèrent comme chez elles, elles sont de plus en plus nombreuses. Il y a un effet de meute, et pas seulement pendant les périodes de reproduction”, explique-t-il au quotidien local.
Le maire évoque également les excréments d’animaux qui posent un problème d’insalubrité, notamment concernant les eaux de baignade. “Compte tenu des risques occasionnés par ces nuisances, notamment sanitaires, un lieutenant de la louveterie a été commissionné et 19 oies grises ont été tuées au cours de cette mission”, a confirmé la préfecture au journal.
« C’est une tuerie et c’est ignoble », dénonce ce représentant de l’opposition. « Ces oies étaient domestiquées. Pourquoi ne pas les retirer en douceur et les donner à des particuliers ou à des fermes qui auraient pu les accueillir ? », interroge-t-elle. «Je pense qu’on aurait pu les capter et les déplacer, les services spécialisés», ajoute un autre élu de l’opposition.
