Par
Benoît Lesaulnier
Publié le
22 novembre 2024 à 18h02
Voir mon actualité
Follow Le Journal de l’Orne
La nuit de Du jeudi 21 au vendredi 22 novembre 2024 était court pour la majorité des passagers de Paris-Granville. Deux trains ont subi une série d’incidents avant de terminer leur trajet en gare d’Argentan (Orne). Plusieurs d’entre eux racontent comment s’est déroulée cette nuit.
« Un grand bruit, une vitre cassée »
Les visages déçus laissent place à quelques sourires vendredi 22 novembre le matin. Malgré le froid de la salle Jean-Le-Noir, ouverte 300 voyageurs dont le train n’a pas pu atteindre sa destination.
Tout le monde espérait avec impatience monter dans le bus qui les ramènerait à leur destination. C’était sans compter les intempéries interdisant aux poids lourds, dont les bus, de circuler dans les départements de la Manche et du Calvados.
Théo et Cyril se dirigeaient tous les deux vers Granville lorsqu’ils entendirent tous deux « un gros bruit ». Le premier, présent dans le premier train, a même vu une vitre se briser.
« Un tronc d’arbre tombé sur la piste a cassé la vitre », raconte le jeune homme.
Réunis autour d’un enrouleur pour brancher leurs smartphones, ils ont pris l’habitude d’attendre le retour chez eux.
Troubles venus d’Allemagne pour Élodie
Au départ de Stuttgart en Allemagne, Élodie avait déjà mal démarré son voyage de retour à Villedieu-les-Poêles.
« Mon premier TGV pour aller à Strasbourg a été annulé. J’ai donc dû m’arranger pour rejoindre la gare en voiture », raconte-t-elle avec une couverture de survie sur les genoux.
Son train reliant Strasbourg à la capitale sera la seule partie normale de son trajet.
En arrivant ici, je me suis dit que c’était le pompon. En dix ans de voyages réguliers, je n’ai jamais vécu cela.
En espérant que son déplacement à Barcelone la semaine prochaine soit moins tumultueux…
Réservation d’hôtel express
Contrairement à Élodie, qui dormait au dojo du gymnase, Natacha et Stéphane ont passé une nuit à l’hôtel. « Beaucoup nous ont appréciés, même si l’hôtel le plus proche de la gare était complet. »
« En regardant sur le site de la SNCF, je me suis rendu compte que les gares après Argentan ne pouvaient plus être desservies. Alors je me suis empressé de réserver une nuit à l’hôtel ici », raconte Stéphane, qui a finalement trouvé refuge pour la nuit à l’Hôtel de la Renaissance.
Ces « chanceux » sont cependant venus tôt pour se renseigner.
« Nous sommes arrivés vers 10 heures dans la salle et finalement, depuis, nous attendons », ajoute Natacha.
“Les contrôleurs m’ont assuré le contraire”
Pour Hugo, la colère ressort. “Nous sommes le seul pays où les trains ne passent plus quand il y a de la neige”, s’insurge-t-il. A Montparnasse, il a insisté auprès des contrôleurs pour savoir si le trajet se déroulait en toute sécurité.
Il y a eu une alerte orange, je ne voulais prendre aucun risque, les contrôleurs m’ont assuré le contraire. Je trouve cela irrespectueux envers les personnes âgées et les familles à bord. Paris aurait eu une capacité hôtelière pour tout le monde, contrairement à ici.
La cellule de crise était gérée entre la mairie et la sous-préfète, Isabelle Rioux. Cela permettait aux voyageurs de trouver un certain réconfort.
Cinq membres de la sécurité civile et d’autres bénévoles se sont mobilisés pour proposer des boissons chaudes et des pains au chocolat grâce aux supermarchés d’Argentan.
Réouverture de la ligne samedi
Les lignes Paris-Granville et Caen Le Mans, particulièrement touchées par les chutes d’arbres et les coupures d’électricité, sont toujours fermées à la circulation ferroviaire. Il devrait être rétabli progressivement à partir du samedi 23 novembre, indique la SNCF.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actu.