Le pôle métropolitain Centre-Atlantique, qui regroupe dix intercommunalités des Deux-Sèvres (Niort agglo, Haut Val de Sèvre et Val de Gâtine), de Charente-Maritime et de Vendée pour une population de près de cinq cent cinquante mille habitants, est regroupé pour la première fois en Gâtine depuis sa création en 2015, au Palais Alexandra de Mazières-en-Gâtine, mercredi 13 novembre 2024. L’occasion pour les élus de s’exprimer en préambule, leurs inquiétudes concernant le futur budget de l’Etat, actuellement en débat, et les coupes budgétaires prévues dans les finances des collectivités locales.
« Nous n’avons pas attendu pour ne pas gaspiller l’argent »
« La situation est très préoccupante dans tous les territoiresa indiqué le porte-parole Jean-François Fountaine, maire de La Rochelle et président de la communauté urbaine. La perte d’autofinancement est importante, jusqu’à -30% à Niort et La Rochelle. Les projets seront modifiés, notre marge de manœuvre est très limitée. » Comme ses homologues, il attend le projet de loi de finances (PLF) et le martèle déjà : « Nous n’avons pas attendu pour ne pas gaspiller l’argent public. L’État va répercuter la dette sur les territoires, c’est d’une brutalité insupportable. »
À Mazières-en-Gâtine, les élus ont travaillé sur deux thématiques : le logement et la mobilité. Partout, le besoin de logements est majeur, soulignent-ils. C’est pourquoi un groupe de travail dédié a été mis en place et portera son attention sur trois points : définir comment les entreprises pourraient financer le logement, veiller à ce que le 1% logement soit géré au niveau local voire intercommunal et s’intéresser aux mouvements de population des jeunes. Sur ce dernier point, « le flux sortant diminue mais nous avons encore des efforts à faire, notamment en renforçant notre engagement en faveur de l’enseignement supérieur »underlines Jérôme Baloge, mayor of Niort and president of Niort Agglo.
Dans les gares, la fréquentation en hausse
Côté mobilité, quelques mois après la mise en place d’une ligne d’autocars express entre Niort et La Rochelle, Jean-François Fountaine assure que « les usages du TER sont considérables ». Il avance deux chiffres : la gare de La Rochelle a vu sa fréquentation passer de 2 à 2,9 millions de voyageurs entre 2017 et 2023. « C’est grâce au TER : nous demanderons à la Région de ne pas réduire les fréquences dans le cadre de son nouvel appel d’offres »prolonge l’élu. Même constat à Niort avec un bond de 12,2% entre 2022 et 2023, avec 1.482.134 visiteurs contre 1.320.394 un an plus tôt (+7,1% entre 2019 et 2022). Les gares de Mauzé-sur-le-Mignon, La Crèche et Saint-Maixent-l’École, pour ne citer qu’elles, affichent également une hausse. Du côté des TGV, même s’il ne faut pas s’attendre à voir davantage de trains sur les rails, leurs capacités devraient être augmentées en direction de La Rochelle avec des voitures à deux niveaux plus fréquemment.