Hakim Ziyech a réalisé un match parfait face aux Congolais pour faire taire les nombreuses critiques à son encontre.
Ce mardi au stade d’Agadir, Hakim Ziyech a honoré sa 62ème sélection avec les Lions de l’Atlas. Un sacré chiffre qui met en valeur toute l’expérience qu’il possède en équipe nationale. Plus de 8 ans sous les couleurs du Maroc, qui n’ont pas été qu’un long fleuve tranquille.
Dernier épisode en date : son effusion de sang vendredi dernier contre la Zambie. Le joueur de Galatasaray et Youssef En-Nesyri étaient frustrés après leur remplacement.
Suite à cet incident, l’homme de 31 ans est devenu la cible d’une partie de l’opinion publique marocaine et de la presse.
Face à cette avalanche d’attaques, l’entraîneur des Lions de l’Atlas a défendu son numéro 7. « C’est une réaction tout à fait normale, car chaque joueur espère jouer et donner le meilleur de lui-même. Un joueur qui n’est pas en colère après sa sortie, c’est quelque chose d’anormal”, a déclaré Walid Regragui après la victoire contre la Zambie (2-1).
Face au Congo, le coach des Lions a confié les clés du camion vert et rouge à Ziyech, qui jouait un rôle de numéro 10 à l’ancienne. Résultat : il était partout. Travailleur, il n’a pas hésité à s’en prendre au porteur du ballon. Et grâce à sa technique, son apport offensif s’est fait tout naturellement, ouvrant quelques brèches aux attaquants. En gros, lorsque Ziyech est à son meilleur niveau, l’équipe nationale l’est aussi. La preuve : son absence contre l’Afrique du Sud en huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des nations en Côte d’Ivoire a laissé un grand vide et ses remplaçants, moins expérimentés, ont montré qu’ils n’avaient pas les épaules assez larges pour porter le fardeau.
Lundi en conférence d’avant-match, Regragui a rappelé « qu’il est important de trouver le meilleur équilibre pour que les meilleurs éléments jouent ». Ce soir, le repositionnement d’Hakim Ziyech a tout changé. Diaz s’est amusé, Ounahi s’est retrouvé, Ben Seghir s’est libéré, El Kaabi a marqué et le Maroc a gagné.
Après ce beau succès face aux Diables Rouges, le coach des Lions a une nouvelle fois félicité le joueur avec lequel il entretient « une relation particulière » : « il a le droit à l’erreur, c’est un joueur unique. Tant qu’il pourra nous aider, je lui ferai entièrement confiance. Oublier tout ce qu’il a fait serait de l’ingratitude. Aujourd’hui, il a répondu sur le terrain et je suis content.
Avant d’ajouter : « Hakim reste Hakim. On a tendance à vite oublier ce qu’il a accompli avec la sélection et qu’il est le 3e meilleur buteur de l’histoire de la sélection (avec 23 buts, ndlr). J’aime beaucoup (Salaheddine) Bassir (deuxième meilleur buteur de l’histoire du Maroc avec 27 buts, ndlr), mais j’espère que Ziyech le surpassera. C’est tout le mal qu’on puisse lui souhaiter.
