toujours pas de fumée blanche

toujours pas de fumée blanche
toujours pas de fumée blanche

Comme l’impression que le Président a réussi… au moins sur un point. En prenant la décision de dissoudre l’Assemblée nationale et de convoquer des élections législatives anticipées, Emmanuel Macron a créé un séisme dans la vie politique et chez ses adversaires directs.

Si le RN semble en ordre de bataille, porté par une dynamique forte, à gauche, on a vite réagi, les représentants nationaux des principaux partis officialisant une union lundi soir. Localement, cela aura forcément des conséquences. Les représentants du PS, LFI, Écologistes et autres parviendront-ils à s’entendre sur des noms communs pour éviter la division, dans un pays où la victoire sera déjà difficile à obtenir dans tous les cas ?

C’est en tout cas l’objectif, et depuis deux jours, les négociations sont intenses. Avec dans le viseur, le cas prioritaire d’une circonscription : la première, celle d’Avignon, est tombée à la surprise générale entre les mains du RN Joris Hébrard il y a deux ans, lui qui a depuis démissionné pour se consacrer à son mandat de maire du Pontet, laissant sa place à l’Assemblée à sa adjointe, Catherine Jaouen. Laquelle s’apprête à lancer sa première campagne sous son propre nom. Ce qui pourrait redonner un espoir supplémentaire à une gauche qui a plus que résisté à Avignon, ville fief de la région pour tout un camp, lors du scrutin qui vient de passer. Mais la circonscription comprend aussi Morières et Le Pontet, deux villes au contraire très favorables à l’extrême droite et qui ont renouvelé une confiance sans faille au RN lors des élections européennes.

Quels sont les Insoumis avec qui tu peux sortir ?

Comme au niveau national, l’union de la gauche ne tient qu’à un fil qui se tend d’heure en heure. Car le PS, gonflé par le score de son candidat Raphaël Glucksmann, montre désormais ses muscles. Le rapport de force avec LFI, porté par le score de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle et qui s’était taillé la part du lion dans la répartition des circonscriptions, a changé.

Dans le Vaucluse, en 2022, aucun membre du PS n’avait été investi par le NUPES. En revanche, il y avait trois LFI : Farid Faryssy dans la 1ère, François Sandoz dans la 2e et Monia Galvez dans la 4e, pour une membre de Génération. s, Céline Celce, en 5e et une PCF, Muriel Duenas, en 3e.

Une hégémonie que le parti de Cécile Helle, maire de la préfecture du département, conteste assez logiquement. A commencer par le sénateur Lucien Stanzione, qui a participé ce mardi au Conseil national du PS et mène les négociations. Dès lundi, il a indiqué que le rassemblement serait limité à «la fraction la plus modérée du LFI« . Alors, qui reste acceptable parmi les Insoumis pour leurs alliés d’hier ? Où s’arrêtera le curseur ?

Candidat malchanceux face au RN dans une circonscription pourtant jugée gagnable, Farid Faryssy est-il toujours l’homme de la situation, lui qui a de son côté les succès remportés par son parti dans certains quartiers populaires de la cité des Papes ? A priori non pour beaucoup qui préféreraient un candidat plus consensuel, peut-être même en dehors des partis traditionnels… La campagne éclair à venir devrait profiter à des personnalités locales, bien implantées et connues des électeurs.

Quels que soient les choix, à 4 jours de la fin du dépôt des candidatures, le temps presse pour le bloc de gauche. Même s’il n’a rien à perdre et tout à gagner, deux ans après la débâcle.

 
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