Jérôme Cahuzac sur le marché de Monflanquin ce jeudi matin.
Crédit : ©Gilles Gauthier
C’est une candidature aux élections législatives qui sera suivie de très près dans le département du Lot-et-Garonne et au niveau national : celle de Jérôme Cahuzac, ancien ministre du Budget sous François Hollande et condamné pour fraude fiscale en 2018. L’adjoint au maire, 71 ans, se présentera sous l’étiquette « centre gauche » aux élections législatives du 3e circonscription du Lot-et-Garonne : « qui n’a jamais demandé une seconde chance ? À sa femme, à son patron, à son mari, à ses amis, à la justice… Qui n’a jamais demandé une seconde chance ? Je ne me demande pas si j’ai une chance ou pas. Je fais campagne en espérant gagner et les électeurs décideront. Les seules batailles perdues sont celles que nous ne menons pas et je mènerai ce combat », insiste l’ancien ministre.
Pour Jérôme Cahuzac, ce combat sera mené entre autres contre la députée sortante du Rassemblement national Annick Cousin, dans un département où le RN a recueilli plus de 38 % des voix aux dernières élections européennes : « il y a une circonscription qui est détenue par le Rassemblement national. Le chaos menace le pays. Je pense que nous devons utiliser un langage courageux, ce que je m’efforce de faire ; lucide, je crois que je le suis. Sur, en même temps, quels sont les enjeux locaux de cette circonscription, donc encore une fois il faut reprendre, il faut finir le travail, car si ce travail n’est pas terminé cette circonscription ne pourra retrouver aucune prospérité.
Parti à la rencontre des électeurs ce jeudi matin au marché de Monflanquin, l’ancien adjoint au maire de Villeneuve-sur-Lot en a profité pour livrer son analyse de la situation politique du pays : « au niveau national, regardez ce qui se passe ». avec une déstructuration de la vie politique, que révèle la dissolution. Cette déstructuration est évidemment très inquiétante puisque d’un côté, vous avez un parti qui domine la gauche qui est La France Insoumise, pour qui le combat politique ne s’arrête pas aux résultats d’une élection. Et ce n’est que le prélude à une guerre civile dont on peut se demander si ce parti et ses dirigeants ne veulent pas. Et de l’autre, vous avez une autre forme de populisme, qui est le Rassemblement national, qui a promis la lune aux Français, même si on sait très bien que cette lune, ce parti et ses dirigeants ne la gagneront à personne. Alors oui notre pays est menacé par des temps troubles. Et je fais également campagne dans l’espoir de convaincre les électeurs de redevenir un leader politique qui utilisera un langage raisonnable et courageux. »
