Dakar, 13 juin (APS) – Le directeur de la formation et de la communication à la Direction générale des élections (DGE), Birame Sène, a plaidé, jeudi, pour l’intégration institutionnelle des guides religieux dans le processus électoral.
« Les acteurs religieux doivent être intégrés institutionnellement aux acteurs du processus électoral car ils jouent un rôle d’apaisement très important », a-t-il déclaré.
Selon lui, on se concentre, très souvent lorsqu’on parle des acteurs du processus électoral, sur les partis politiques, la justice, la Commission électorale nationale autonome (CENA), mais on n’oublie pas les chefs religieux qui ne font pas beaucoup de bruit. mais qui jouent un rôle important dans le processus électoral et dans l’apaisement du climat.
M. Sène s’est exprimé à l’occasion de la cérémonie de restitution de l’étude « Perceptions de la place et du rôle des acteurs religieux dans le jeu électoral », réalisée par l’Institut Tombouctou, en collaboration avec la Fondation Konrad Adenauer (FKAS).
Présentant les principaux points de cette étude, le directeur régional de l’Institut de Tombouctou, Bakary Sambe, a indiqué que deux grandes tendances se sont dégagées de ces enquêtes réalisées principalement dans les zones côtières et les régions frontalières.
La première, dit-il, c’est que « nous avons une société sénégalaise qui a beaucoup évolué avec des jeunes qui ont d’autres modes de socialisation tant politiquement que religieusement ».
A cela s’ajoute « la démocratisation de l’accès au savoir et à l’information religieuse en général à travers les réseaux sociaux », selon M. Sambe, soulignant que la société sénégalaise « a beaucoup changé ».
Selon lui, il y a une nouvelle prise de conscience chez les Sénégalais qui tentent de faire la distinction entre leur statut de citoyens devant contribuer au jeu politique et devant faire des choix politiques électoraux, et leur appartenance ou allégeance à des groupes religieux. .
“Il est très clair que les Sénégalais interrogés dans le cadre de cette étude et selon les tendances mondiales (…) ont de plus en plus d’émancipation sur leurs choix électoraux, leur engagement politique, et par rapport aux consignes de vote émanant des religieux”, a expliqué Bakary. Sambé,
Cependant, a-t-il précisé, l’écrasante majorité des Sénégalais estime que les chefs religieux doivent continuer à jouer leur rôle de médiation, de pacification de l’espace politique et de stabilisateurs pour renforcer notre vie. ensemble et notre cohésion sociale ».
MK/OID/ASB
