Un record pour Caritas Vaud en 2023

Un record pour Caritas Vaud en 2023
Un record pour Caritas Vaud en 2023

La Collection de l’Art Brut de Lausanne propose deux expositions parallèles mettant en valeur les œuvres du Fribourgeois Pascal Vonlanthen et du Bernois Clemens Wild. Outre leur nationalité, ces deux artistes ont en commun de travailler actuellement dans un atelier de création, et d’établir un dialogue étroit entre l’écriture et l’image.

Atteint du syndrome du X fragile, Pascal Vonlanthen est né à Rossens, dans la ferme familiale il y a 67 ans. Même si sa déficience intellectuelle ne lui a jamais permis d’apprendre à lire ou à écrire, il a une passion pour l’écriture. “En tant qu’adolescent, il avait avec lui des cahiers entiers de signes et de dessins”, a déclaré la commissaire de l’exposition Teresa Maranzano lors de la visite de presse jeudi.

Pascal Vonlanthen intègre l’atelier d’art différencié fribourgeois CREAHM en 1998. Il se consacre alors à la représentation d’animaux de la ferme, souvent stylisés, qui « flottent dans la composition ou s’alignent comme une sorte d’« écriture figurative ».

Nuages ​​de lettres

Une quinzaine d’années plus tard, l’écriture refait surface dans son œuvre. Un jour, il s’inspire d’un quotidien gratuit qu’il se réapproprie. L’écriture devient un élément dominant de son art. «Parfois, un mot est reconnaissable, mais très vite l’écriture devient abstraite, ondulante, semblable à un vol d’étourneaux, puis se fige», observe le commissaire. « Parfois, des volumes ou des résurgences de formes animales s’y mêlent. »

L’« écriture asémique » fribourgeoise a défrayé la chronique en 2017, lorsque le New-Yorkais Jason Wu, connu comme le styliste de Michelle Obama, s’en est inspiré pour une collection de vêtements. Malgré ce succès international, « Pascal Vonlanthen poursuit sa création, imperturbable comme Forrest Gump », sourit Teresa Maranzano.

“Ken Loach de l’Art Brut”

Né à Berne dans une famille de libraires, Clemens Wild, 59 ans, a été «baigné dans les livres et l’amour de l’art» dès son plus jeune âge. Malgré des problèmes de vision et d’élocution dus à une naissance difficile, il maîtrise l’écriture et « imagine très jeune des histoires de fiction qu’il écrit et dessine en bande dessinée ».

Son travail exposé à l’Art Brut se concentre sur la « galerie de femmes aux destins battus, mais dignes et sans complexes » qu’il dessine et à qui il donne la parole sur du papier kraft ou des sacs en papier. Ces personnages féminins imaginaires qui « partagent des métiers modestes, une position sociale précaire et des origines lointaines », tout en gardant des ambitions et des passe-temps, se sont inspirés des femmes avec lesquelles il a travaillé pendant plus de 40 ans à la fondation Berne Humanushaus. .

« Chacun a sa propre personnalité, avec des choix vestimentaires extraordinaires, même s’il ne s’agit que de vêtements de travail », souligne Teresa Maranzano. Clemens Wild possède un « talent chromatique incroyable et parvient à faire ressortir ces gens invisibles de la société », poursuit le commissaire qui voit en lui une sorte de « Ken Loach de l’Art Brut » à travers son regard sur la société et son discours sur la marginalisation.

Rencontre internationale

Plusieurs événements sont prévus parallèlement à ces deux expositions, à voir jusqu’au 27 octobre. Une conférence internationale, le 30 septembre, portera sur les ateliers de création comme nouvelles sources potentielles de l’art brut, une rencontre avec Clemens Wild aura lieu le 10 octobre, tandis que plusieurs ateliers destinés aux enfants auront lieu à partir de fin juin.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

 
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