Les Torontois qui ont appelé une ambulance pour une urgence médicale ont attendu en moyenne plus longtemps l’année dernière qu’avant la pandémie, selon un nouveau rapport de la vérificatrice générale de la ville, Tara Anderson.
Selon cette étude, les délais moyens de réponse d’une ambulance augmentent en raison des problèmes de personnel et des pressions exercées sur le système de santé.
Le comité d’audit du conseil municipal de Toronto examinera le rapport le vendredi 5 juillet.
Une intervention rapide des ambulances en cas d’urgence est cruciale, en particulier pour les personnes souffrant de problèmes médicaux nécessitant une attention urgente à l’hôpital.
lit-on dans le rapport.
Chaque seconde compte pour les ambulanciers, surtout lorsqu’il s’agit de vie ou de mort.
Le rapport, publié cette semaine, contient 10 recommandations pour améliorer l’efficacité des services ambulanciers.
Mme Anderson recommande, entre autres, que le service révise ses objectifs en matière de temps de réponse, rende compte de ses performances par zone géographique et explore des stratégies pour mieux gérer la demande pour ses services.
Elle propose également d’élaborer un plan pour rediriger certains appels liés à la santé mentale, avec l’aide de la police de Toronto et des services communautaires de crise de Toronto, en améliorant l’analyse des données sur les utilisateurs fréquents du 911 et en déterminant le nombre optimal d’ambulances nécessaires pour répondre à ses besoins.
Temps de traitement des patients
Le rapport indique que les délais de réponse pour les cas mettant la vie en danger et même pour les cas très graves, c’est-à-dire les appels jugés prioritaires selon un outil de triage, étaient tous deux plus élevés en 2023 qu’en 2019.
Pour les patients en danger de mort ou gravement malades, les délais de réponse globaux moyens étaient respectivement de 6 % et 14 % plus élevés en 2023 qu’en 2019.
En 2023, par exemple, le temps de réponse moyen d’une ambulance pour un appel d’arrêt cardiaque était de 6 minutes, tandis que le temps de réponse moyen pour les cas très graves était de 6 minutes et 47 secondes.
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Le manque de personnel, les embouteillages et la formation du personnel au centre de communication sont des facteurs qui ont un impact sur les délais de réponse. (archives)
Photo : Radio-Canada / Michael Wilson
Plusieurs facteurs ont contribué à l’augmentation des délais moyens de réponse, les principaux étant le temps d’attente des ambulances dans les hôpitaux pour l’admission des patients (connu sous le nom de délais de déchargement) et les problèmes de dotation en personnel. D’autres facteurs incluent la congestion routière et la présence de nouveaux répartiteurs et preneurs d’appels en formation.
dit le rapport.
Le rapport révèle également que le nombre et la durée des épisodes où il y avait une faible disponibilité d’ambulances dotées de deux ambulanciers paramédicaux augmentent. Le nombre d’épisodes est passé de 1 300 en 2019 à 6 800 en 2023, selon le rapport.
Selon le rapport, les ambulanciers paramédicaux ont passé 60 % de leurs heures de garde dans les hôpitaux en 2023, et cette tendance s’accentue. Le rapport indique que dans 42 % des cas, il a fallu plus de 30 minutes pour que les patients sortent des hôpitaux.
De meilleurs délais de réponse en centre-ville
Il est intéressant de noter que le rapport indique que les délais de réponse aux appels prioritaires étaient meilleurs pour les patients du centre-ville de Toronto que pour ceux qui vivaient à l’extérieur du centre-ville.
Cette constatation intervient alors que le volume d’appels a augmenté de 6 % entre 2019 et 2023, selon le rapport.
Face aux pressions du système de santé, notamment aux retards de déchargement dans les hôpitaux, nous avons assisté à des épisodes plus fréquents et plus longs de faible disponibilité d’ambulances dotées de personnel pour répondre au nombre croissant d’appels d’urgence.
conclut le rapport.
Quant aux défis en matière de personnel, le rapport indique qu’ils peuvent être problématiques aux moments où la demande est la plus forte, comme les week-ends, après 21 heures en semaine et pendant l’été et l’automne.
Le rapport indique que le centre de communications ambulanciers de Toronto traite environ 910 appels d’urgence par jour. Des 22 centres de communications ambulanciers en Ontario, celui de Toronto est le plus occupé, recevant environ 16 pour cent des appels d’urgence médicale de l’Ontario, indique le rapport.
Avec les informations de Muriel Draaisma, de CBC
