Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mardi que son cabinet de sécurité adopterait “dans la soirée” un cessez-le-feu dans la guerre avec le Hezbollah libanais, qui devrait mettre fin à plus d’un an d’hostilités transfrontalières et à deux mois de guerre ouverte au Liban.
Les États-Unis, l’Union européenne, les Nations Unies et le G7 ont tous poussé à la cessation des hostilités entre Israël et le puissant groupe libanais armé et soutenu par l’Iran.
Le cabinet de sécurité israélien adoptera un cessez-le-feu au Liban « ce soir », a annoncé M. Netanyahu. Il a toutefois prévenu que son pays « réagirait » si le Hezbollah violait la trêve et conserverait une liberté d’action « totale » au Liban. Une trêve au Liban permettra à Israël de « se concentrer sur la menace iranienne », a-t-il déclaré. Il a ajouté que « la durée du cessez-le-feu dépend de ce qui se passe au Liban » et qu’à Gaza, où il n’y a toujours pas de cessez-le-feu, la pression d’Israël sur le Hamas « va s’intensifier ».
Il s’exprimait à l’issue d’une journée marquée par les raids israéliens les plus violents sur Beyrouth, depuis qu’Israël a lancé le 23 septembre une campagne de bombardements massifs visant le Hezbollah pro-iranien dans le pays voisin, puis y a commencé le 30 septembre des opérations terrestres dans le sud. .
Un cessez-le-feu devrait également contribuer à mettre fin au conflit à Gaza, a déclaré le secrétaire d’État américain Antony Blinken avant l’annonce de l’accord.
Les ministres des Affaires étrangères du G7 ont appelé mardi à un « cessez-le-feu immédiat », tandis que le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, a déclaré que le gouvernement israélien n’avait « plus d’excuses » pour le refuser.
Selon le site d’information américain Axios, l’accord repose sur un projet américain prévoyant une trêve de 60 jours durant laquelle le Hezbollah et l’armée israélienne se retireraient du sud-Liban pour permettre à l’armée libanaise de s’y déployer.
Il comprend la création d’un comité international chargé de surveiller sa mise en œuvre, a ajouté Axios, précisant que les États-Unis auraient donné l’assurance de leur soutien à une action militaire israélienne en cas d’actes hostiles du Hezbollah.
La médiation internationale était basée sur la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a mis fin à la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, et qui stipule que seules l’armée libanaise et les soldats de maintien de la paix peuvent être déployés à la frontière sud du Liban.
L’armée israélienne a fait état dans l’après-midi de plus de 20 projectiles tirés depuis le Liban contre Israël. Elle a également fait état de frappes au sud du Liban et d’une opération terrestre dans « la région du fleuve Litani », au nord de laquelle Israël dit vouloir repousser le Hezbollah.
22 morts à Gaza
L’armée israélienne poursuit ses frappes sur la bande de Gaza assiégée, où au moins 22 personnes ont été tuées mardi, selon la Défense civile, dont 11 dans une école abritant des déplacés dans le nord.
Au début de l’hiver, des milliers de déplacés tentent, avec de maigres moyens, de se protéger de la pluie et du froid.
L’hiver s’annonce “horrible”, a prévenu Louise Wateridge, porte-parole de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), alors que les Gazaouis “n’ont pas eu les choses les plus élémentaires depuis 13 mois : pas de nourriture, pas d’eau, pas d’abri”. .
(AFP)