dans la circonscription de Joël Giraud, une succession convoitée dans les Hautes-Alpes

dans la circonscription de Joël Giraud, une succession convoitée dans les Hautes-Alpes
dans la circonscription de Joël Giraud, une succession convoitée dans les Hautes-Alpes

Joël Giraud, le député de la 2e circonscription des Hautes-Alpes, ancien PRG et Renaissance, a décidé de jeter l’éponge après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale. Il ne briguera pas un cinquième mandat. Alors qui remplacera le représentant indestructible des problèmes de la ruralité de montagne ?

“Ce monde ne m’appartient plus”, c’est par ces mots qu’a réagi Joël Giraud ce dimanche soir 9 juin 2024, après l’annonce surprise du président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale. Défenseur emblématique du maintien de la ligne ferroviaire de nuit Paris-Briançon, sa nomination au poste de secrétaire d’État chargé de la ruralité symbolise tout son engagement politique. Sur un territoire, où la personnalité compte tout autant, « voire plus que le parti », qui aura les épaules pour remplacer Joël Giraud ?

Arnaud Murgia, maire DVD de Briançon, qu’il avait battu en 2017, a annoncé ce mardi 11 juin qu’il n’était pas candidat. Le RN a-t-il un candidat fort à présenter dans cette circonscription ? Hautes-Alpes (Briançon, Embrun, Saint-Bonnet-en-Champsaur) ? Tout est ouvert. Alors qui pour remplacer l’indéboulonnable maire d’Argentière-la-Bessée ?

Député depuis 2002, Joël Giraud n’a jamais quitté son poste même lorsque la loi sur les mandats non cumulatifs l’a contraint à choisir entre son poste de maire d’Argentière-la-Bessée (qu’il a occupé de 1989 à 2017), et la députation. C’est l’hémicycle qu’il a choisi, car il avait à cœur de porter à Paris les problématiques des territoires ruraux et plus encore celles des territoires isolés de montagne.

Difficile de remplacer cet énarque, reconnu tant sur le plan professionnel qu’humain, même par ses adversaires politiques. “Sa difficulté, pouvoir faire entendre les réalités du terrain face aux « technocrates parisiens déconnectés du terrain en province », explique Thierry Bezer, spécialiste politique à France 3 Provence-Alpes.

Si aucun candidat n’a encore déposé sa candidature ou ne s’est déclaré partant pour cette aventure, des noms commencent à circuler.

Le RN a recueilli 31,6% des voix dans les Hautes-Alpes et plus de 27% dans le fief historique de gauche de Joël Giraud, Argentière-la-Bessée. Dans les rangs du RN local, les regards sont donc tournés vers Louis Albrand, actuel conseiller régional.

L’incertitude a plané un temps sur la candidature d’Arnaud Murgia, DVD maire de Briançon. L’élu a pesé le pour et le contre entre quitter le fauteuil de maire et briguer un mandat d’adjoint, dans le cadre des mandats non cumulatifs. Enfin, il se concentrera sur la mairie, comme il l’a lui-même annoncé sur X (anciennement Twitter) le 11 juin 2024.

D’autres noms sont évoqués, Patrick Ricou, maire d’Orcières-Merlettes, Marcel Cannat, vice-président du conseil départemental, Chantal Eyméoud, maire d’Embrun, Valérie Rossi, conseillère départementale, Émeric Salle, maire de La Salle-les-Alpes et Christian Hubaud, maire de Pelleautier.

A gauche, Capucine Mounal avait porté les couleurs des Nupes en 2022, va-t-elle revenir au combat ? Pour le moment, rien ne filtre.

Autre inconnue, Pascale Boyer de la 1ère circonscription sera-t-elle à nouveau désignée par son parti pour tenter de reconquérir son poste ? Ici aussi, tout est ouvert… Le département pourrait-il avoir deux adjoints RN ? Les candidats ont jusqu’au dimanche 16 juin, 18 heures, pour déposer leur dossier en préfecture.

 
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