Environnement Canada prédit un été chaud, mais n’ose pas prédire de la pluie

Environnement Canada prédit un été chaud, mais n’ose pas prédire de la pluie
Environnement Canada prédit un été chaud, mais n’ose pas prédire de la pluie

Il faudra se diriger vers l’ouest plutôt que vers le nord si l’on veut échapper à la canicule de l’été prochain.

Environnement Canada a publié mardi ses prévisions pour l’été 2024 et rapporte « avec certitude » des températures supérieures à la normale presque partout au pays, sauf en Colombie-Britannique et au Yukon, où les températures seront proches de la normale, voire inférieures.

Quant à savoir s’il faudra sortir les parapluies ou l’arrosoir, une personne très intelligente pourrait se manifester. L’agence fédérale est en effet incapable de prédire quoi que ce soit en termes de précipitations pour le Québec, les Maritimes et la majeure partie de l’Ontario.

« Les modèles climatiques n’ont pas été en mesure de faire des prévisions fiables dans ces régions. Compte tenu de tout cela, il n’y a pas vraiment de signal clair pour la saison estivale », a expliqué le météorologue Armel Castellan en présentant ces prévisions.

“Les prévisions saisonnières comportent un degré élevé d’incertitude, notamment en ce qui concerne les précipitations”, a-t-il déclaré. Pour quoi ? « L’atmosphère est un fluide très dynamique, voire chaotique. C’est vraiment impossible d’avoir un signal clair quand on veut savoir où se situent les grands événements qui vont provoquer beaucoup de pluie, beaucoup de neige. »

Tout au plus, M. Castellan évoque une possibilité de précipitations inférieures à la normale dans l’ouest de l’Ontario, le nord du Manitoba, le sud de l’Alberta et presque toute la Saskatchewan.

Conditions météorologiques extrêmes et changement climatique

Après les incendies de forêt dévastateurs et sans précédent de l’année dernière, Environnement et Changement climatique Canada a également peaufiné ses outils pour informer le public sur la qualité de l’air. Ces outils permettent aux citoyens de connaître, entre autres, la qualité de l’air de leur territoire et la concentration de particules fines qui s’y retrouvent. Nous proposons également des cartes qui montrent où se trouvent les éventuels panaches de fumée provenant des incendies de forêt et vers quelle direction ils se dirigent.

Pour les scientifiques d’Environnement Canada, il ne fait aucun doute que le réchauffement climatique est presque entièrement causé par l’activité humaine.

Ces changements sont à l’origine d’événements météorologiques extrêmes – notamment des incendies de forêt, mais aussi des inondations et de violentes tempêtes – qui poussent le coût des sinistres sur une courbe ascendante depuis plusieurs années.

«Les changements climatiques d’origine humaine expliquent presque tout le réchauffement observé au Canada», a déclaré Nathan Gillet, chercheur scientifique à Environnement et Changement climatique Canada, lors du point de presse.

Les régions du nord les plus touchées

Il est à noter que la carte de l’évolution des températures au Canada entre 1948 et 2016 montre que ce sont les régions les plus septentrionales, soit le Nunavik au Québec et le Nunavut, qui ont connu les plus fortes augmentations de leurs températures estivales.

La cause du réchauffement accéléré du Nord est multifactorielle, a expliqué Nathan Gillet, à commencer par la couverture neigeuse dans le Grand Nord.

« La neige reflète le soleil et si la neige fond, la terre a plus de soleil. C’est une rétroaction qui augmente le réchauffement. Il y a aussi des changements dans la circulation planétaire [de l’air] qui contribuent à accroître le réchauffement dans l’Arctique, au Nord. Il existe plusieurs mécanismes qui y contribuent », a déclaré M. Gillet.

Armel Castellan a, pour sa part, profité de l’occasion pour rappeler qu’il y a une distinction fondamentale à faire entre météo et climat, distinction qui repose sur l’échelle de temps, a-t-il précisé.

« Ce que fait l’atmosphère aujourd’hui, jour après jour, c’est la météo, la météo, ce que nous vivons et ressentons. Le climat dans ce contexte est la moyenne des conditions météorologiques sur une période de 30 ans. Certains diront que le climat correspond à ce à quoi nous nous attendons, alors que [la météo], c’est ce que nous obtenons. »

A voir en vidéo

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Céline Generation Concert T’Aimer Encore – Tour 2026 – .
NEXT Les prévisions météo du mardi 25 juin 2024 à Ajaccio et ses environs