Les prisons pour jeunes surpeuplées après les coupes

Trois ans après la fermeture de la moitié des centres de détention pour jeunes de l’Ontario, les prisons restantes sont surpeuplées, selon des sources de CBC News.

En 2021, le gouvernement provincial a annoncé la fermeture de 26 centres de détention pour jeunes, dont 10 dans le Nord de l’Ontario, en raison de la baisse du nombre de détenus admis.

Aujourd’hui, il reste 20 centres de détention privés, financés par la province, ainsi que cinq prisons publiques.

Le centre de détention Roy McMurtry, à Brampton, héberge des jeunes accusés ou reconnus coupables de crimes violents. (Photo d’archives)

Photo : Avec la permission d’Infrastructure Ontario

La semaine dernière, les centres de détention de Sudbury, Simcoe et Brampton étaient à 100 % de leur capacité ou plus, selon des sources policières. Nouvelles de Radio-Canada. Au 6 juin, les cinq centres publics étaient en moyenne à 101% de leur capacité, toujours selon les mêmes sources.

Les deux autres centres de détention, qui n’étaient pas en surcapacité pendant cette période, sont situés à Thunder Bay et à Sault Ste. Marie.

Ces établissements hébergent des jeunes accusés ou incarcérés pour des crimes violents, comme le meurtre, le vol à main armée ou le cambriolage.

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La province ajoute des lits dans les centres de détention existants, sans ajouter de personnel, affirme un membre du syndicat. (Photo d’archives)

Photo : Avec la permission d’Infrastructure Ontario

Michael Fallon, coprésident du comité des relations employés-employeurs du ministère des Services correctionnels, a déclaré qu’il n’avait pas vu de chiffres aussi élevés depuis la fermeture des centres de détention en 2021, une décision qu’il jugeait justifiée. à l’époque.

Ils retournent en détention pour ces crimes graves, », déclare M. Fallon, membre de la section locale 290 du Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario (SEFPO).

Nous avons rempli tous les lits, nous avons même dû ajouter des lits à nos installations existantes, sans en ajouter de nouvelles.il a dit.

Le plan de la province est d’ajouter de nouveaux lits, affirme Michael Fallon.

Ils ont ajouté une unité aux installations existantes, mais n’ont pas ajouté de personnel supplémentaire. Ils ont ajouté 13 lits au centre de Simcoe et 16 lits au centre de Brampton, mais ils n’ont pas permis l’ajout de personnel supplémentaire.

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Le Cecil Facer Youth Centre est un centre de détention pour jeunes du Nord de l’Ontario. (Photo d’archives)

Photo : CBC/Jonathan Migneault

La prison de Sudbury fermera ses portes en 2025

La province a annoncé l’année dernière son intention de fermer le Centre pour les jeunes Cecil Facer à Sudbury et de le convertir en un établissement pour femmes adultes.

Les employés qui y travaillent reçoivent des offres d’emploi pour la prison pour adultes. Michael Fallon s’inquiète cependant du sort des jeunes détenus, qui devront être dispersés dans un système où la surpopulation constitue déjà un obstacle.

Le personnel est déjà le strict minimumau point que certaines personnes travaillent 12 à 16 heures par jour pour répondre à la demande, dit-il.

Cela crée un environnement dangereux tant pour les jeunes que pour le personnel. Les jeunes n’ont d’autre choix que d’y vivre. Cela crée de nombreux problèmes de santé mentale et d’épuisement professionnel pour le personnel, ajoute Michael Fallon.

Les emplois dans les centres correctionnels sont considérés comme essentiels, ce qui entraîne une pression pour travailler de plus longues heures pour garantir la présence permanente de quelqu’un pour assurer la sécurité et le bon fonctionnement de l’établissement, a-t-il déclaré.

Nous ne pouvons pas simplement ouvrir les portes et les laisser sortir.

Une citation de Michael Fallon, coprésident du comité des relations employé-employeur du ministère des Services correctionnels du SEFPO

Dans un communiqué, le ministère de l’Enfance et des Services sociaux et communautaires affirme surveiller le recours aux systèmes de garde et de détention afin de maintenir un capacité appropriée et répondre aux besoins changeants au sein du système de justice pour mineurs.

Quant à la transition du centre de Sudbury, l’équipe des communications du ministère soutient simplement que le les opérations actuelles sont maintenues.

Cela permettra au [Ministère] planifier soigneusement la transition des jeunes lorsque cela est nécessaire, en plaçant l’intérêt supérieur, le bien-être et la sécurité des jeunes au centre de toutes les considérationsindique le communiqué. [Ministère] mobiliser de manière significative les partenaires autochtones, judiciaires et communautaires pour obtenir des conseils sur la manière dont nous pouvons soutenir la transition des jeunes vers d’autres contextes lorsque cela est nécessaire. [Ministère] mobiliser de manière significative les partenaires autochtones, judiciaires et communautaires pour obtenir des conseils sur la manière dont nous pouvons soutenir la transition des jeunes vers d’autres contextes lorsque cela est nécessaire. »}} »>Cela permet également au [Ministère] mobiliser de manière significative les partenaires autochtones, judiciaires et communautaires pour obtenir des conseils sur la façon dont nous pouvons soutenir la transition des jeunes vers d’autres contextes lorsque cela est nécessaire.

Le porte-parole de l’opposition officielle en matière de services à l’enfance affirme que la pression sur le système sera considérablement accrue lorsque la prison de Sudbury fermera ses portes. Monique Taylor dit craindre pour la sécurité des jeunes députés et du personnel qui travaille avec eux.

>>Monique Taylor répond aux questions des journalistes>>

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Monique Taylor, porte-parole du NPD en matière de services à l’enfance et à la jeunesse. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Pelin Sidki

Quand on est en surcapacité, on met déjà trop de pression sur le système, sur cet établissement, sur ces travailleurs, ce qui met alors ces jeunes dans une situation de précarité, ce qui n’est pas acceptable.elle dit.

Le député de Montagne Hamilton appelle à davantage d’investissements pour assurer l’avenir de ces jeunes.

Stress pour les familles

Patricia Brown, avocate de la région de Windsor, affirme avoir souvent été témoin de la surpopulation des centres de détention pour jeunes.

Celui qui représente de nombreux jeunes du sud-ouest de la province doit souvent voyager de longues heures. Le centre de détention pour jeunes le plus proche de Windsor se trouve à Simcoe, à plus de 270 kilomètres.

On ne peut plus simplement aller dans la rue et rencontrer le client, ou ses parents ne peuvent pas aller le voir, elle dit.

>>Patricia Brown en robe d'avocat>>

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Patricia Brown représente souvent les jeunes incarcérés du sud-ouest de la province.

Photo : CBC/Gary Ennett

Beaucoup de ses clients sont transférés de prison en prison, note-t-elle, ce qui interfère avec leur capacité à s’acclimater à chaque établissement et à établir une relation avec le personnel.

Ces grandes distances peuvent également exacerber les problèmes auxquels sont confrontées les familles qui font déjà face à une barrière linguistique, explique Mme Brown.

Ils ne connaissent pas le système juridique canadien ni le système de justice pénale. S’ils n’ont pas les moyens de voir leur enfant, cela peut créer beaucoup de stress pour la famille, qui n’a personne pour l’aider à s’y retrouver dans le système.

Les ministres doivent se pencher sur cette question, car si nous perdons ces lits et que nous sommes déjà surpeuplés, quelle est l’alternative ? Les mettre avec des adultes ?

Une citation de Patricia Brown, avocate de la région de Windsor

La province doit reconsidérer la fermeture de tels centres de détention, estime-t-elle, en tenant compte de la santé mentale des jeunes.

Le ministère dit reconnaître l’importance pour les jeunes de maintenir un lien avec leur communauté d’origine, notamment en vue de leur réinsertion après leur libération.

Cependant, étant donné la taille relativement petite du système carcéral pour jeunes, les détenus ne peuvent pas toujours être placés dans leur communauté d’origine, affirme le ministère dans un communiqué.

Les jeunes détenus peuvent maintenir ce lien avec leur famille ou leur mentor grâce à investissements dans les capacités d’appel vidéoconclut le ministère.

D’après des informations fournies par Bob Becken de CBC Nouvelles

 
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