gérer aujourd’hui, préparer demain

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Aujourd’hui, il faut gagner et aussi préparer demain. Le nouveau statut des Lions de l’Atlas nous y invite, les compétitions prévues au Maroc nous y obligent.

Les supporters de l’équipe nationale ont quitté le stade d’Agadir avec des sentiments mitigés. Le match, qui opposait le Maroc à la Zambie, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, ne les a pas totalement rassurés. Ils étaient heureux de la victoire, mais pas fiers du contenu du match et de la performance des joueurs.

Ce retour dans la compétition des Lions de l’Atlas ne nous a pas encore permis de retrouver la magie qui a entouré l’équipe du Maroc lors de la Coupe du monde 2022 et lors du match amical contre le Brésil à Tanger. Pourtant, les ingrédients sont là et la puissance du onze marocain semble s’être renforcée avec l’intégration de Brahim Diaz, Eliesse Ben Seghir et Soufiane Rahimi, des joueurs brillants au potentiel technique imposant.

Walid Regragui bénéficie toujours de la confiance de la fédération, du public, de ses joueurs et de -. Les médias font généralement preuve de bienveillance à son égard. Les fissures apparues lors de la conférence de presse restent marginales. De même, les réactions tout à fait inappropriées de Hakim Ziyech et Youssef En-Nesyri, lorsqu’on leur a demandé de quitter le terrain pour laisser la place à Soufiane Rahimi et Ayoub El Kaabi, ne semblent pas avoir laissé de trace. Ils ont été minimisés par Walid. Il avait raison et les joueurs se seraient excusés auprès de leurs coéquipiers. C’est la moindre des choses.

Cet épisode passé, un autre attend les Lions de l’Atlas, à partir de ce soir, avec un match décisif face aux Diables Rouges du Congo Brazzaville. Ce match, initialement programmé à Kinshasa, aura lieu à Agadir, où les Lions de l’Atlas commencent à prendre leurs marques. Une victoire contre le Congo placerait l’équipe nationale dans une excellente position pour la qualification pour la prochaine Coupe du Monde. C’est l’objectif affiché par tous les acteurs. Ils en ont les moyens. L’équipe est solide avec un mélange, encore à parfaire, de joueurs expérimentés et de jeunes joueurs aux dents longues.

Il s’agit donc d’un défi immédiat que les salariés semblent être en mesure de relever. Mais et demain ? Le onze qui s’est présenté face à la Zambie est composé de valeurs sûres, en fin de carrière ou en manque de compétition, et de jeunes prometteurs manquant d’expérience au niveau de l’équipe nationale. Il a réussi son examen de passage, mais n’est pas complètement rassuré. Les raisons sont multiples et ont fait l’objet d’articles de presse, d’interventions médiatiques et de publications sur les réseaux sociaux. Pas besoin d’y revenir.

Les plus graves concernent l’intégration de nouveaux acteurs et l’adaptation aux nouvelles compétitions. La Coupe d’Afrique, les éliminatoires régionales et la Coupe du monde ne sont pas abordées avec les mêmes armes. Tous les entraîneurs, de toutes les équipes nationales, sont confrontés au problème du changement générationnel. Dès qu’ils s’inscrivent dans la durée, ils sont partagés entre la loyauté envers les joueurs qui les ont portés à la gloire et l’obligation d’introduire du sang neuf pour régénérer le bloc. De même, ils doivent tenir compte du nouveau statut de leurs équipes. Une équipe gagnante voit l’adversité devenir plus compliquée. La nature des compétitions et la qualité des adversaires nécessitent un changement logiciel que doivent assumer les responsables techniques.

Face à des équipes nationales, soi-disant plus faibles, et obligées de défendre en bloc bas, il faut trouver d’autres solutions. Walid Regragui n’échappera pas à cette règle et sera de plus en plus isolé au moment de prendre des décisions. Les joueurs ne vont pas lui faciliter la tâche. Le comportement immature de Hakim Ziyech et Youssef En-Nesyri n’est que la pointe de l’iceberg. On a vu des joueurs comme Eliesse Ben Seghir ou encore Brahim Diaz privés de ballon et contraints de rezoner pour participer au match. La solidarité, entre anciens combattants, fonctionne dans tous les types d’activités. Nous avons vu Ziyech, Hakimi et d’autres privilégier les tentatives personnelles. Ils ont augmenté le nombre de tirs à distance et la recherche de coups francs pour obtenir des situations dangereuses, sur des coups arrêtés, au lieu de s’appuyer sur le jeu du triangle qui enchantait autrefois le public. En tant que supporters, nous pouvons pardonner les erreurs d’inattention, comme celle qui a provoqué le but zambien. Bounou, victime d’une mauvaise évaluation de la trajectoire, a encaissé un but qui ne correspond en rien à ses critères d’efficacité. On peut comprendre les échecs d’Ounahi, son manque de compétition a largement pesé sur sa performance. Ce qu’il faut absolument corriger, c’est l’attitude technique au sein du groupe.

Deux joueurs brillants comme Hakim Ziyech et Brahim Diaz sont obligés de s’entendre et de trouver les mécanismes pour porter le danger quel que soit l’adversaire. Ce n’est qu’après la sortie d’Hakim qu’on a vu le meilleur Brahim et aussi le meilleur Ben Sghir au passage.

Chadi Riad n’a toujours pas eu l’occasion de montrer l’étendue de son talent en défense, pourtant il fait partie des valeurs montantes du « onze » marocain. A ce sujet, il faut comprendre que le football ne se joue plus à onze joueurs depuis que la FIFA a autorisé le remplacement des joueurs. Avec la possibilité d’effectuer cinq changements au cours des matchs, le coaching est devenu un outil extrêmement important pour les entraîneurs. Ils auraient tort de ne pas l’utiliser, juste pour ne pas déplaire à leurs joueurs vedettes.
Aujourd’hui, il faut gagner et aussi préparer demain. Le nouveau statut des Lions de l’Atlas nous y invite, les compétitions prévues au Maroc nous y obligent.

 
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