Thomas Ramos et Romain Buros émergent parmi les meilleurs arrières du Top 14. Mais ils n’électrisent pas à eux seuls les arrières de leurs équipes respectives. Dans leurs initiatives, ils peuvent compter sur le soutien d’ailiers de premier plan. Un constat particulièrement appuyé dans les rangs bordelais.
Le trio Louis Bielle-Biarrey (21 ans, 11 sélections), Romain Buros (26 ans), Damian Penaud (27 ans, 53 sélections), complété dans les rotations par Madosh Tambwe (27 ans), est le l’un des plus prolifiques du championnat. Que ce soit dans le nombre de centres – Tambwe (18, 1,3/match), Penaud (16, 1,06/m) -, ou celui de défenseurs battus – Penaud (35, 2,3/m), Buros (36, 1,6/m) – ou celui des essais marqués.
Au-delà du statut de deuxième meilleur buteur du championnat détenu par Damian Penaud (14 en Top 14, 18 toutes compétitions), Madosh Tambwe (7 en Top 14, 10 au total), Louis Bielle-Biarrey (5 en Top 14, 11 au total) et Romain Buros (5 en Top 14, 10 au total) ont démontré leur efficacité.
Libertés limitées
Le résultat d’une animation mettant en avant leur capacité à dézoner pour retrouver les zones défensives les plus fragiles. « Ils ont de la liberté mais avec des responsabilités », conceptualise Noel McNamara, chargé de l’animation offensive de l’UBB. « Il faut chercher les opportunités : les pires défenseurs se trouvent généralement au centre du terrain. »
Cette liberté s’exprime cependant dans un cadre bien défini, poursuit le manager Yannick Bru : « Ils ont l’autorisation de dézoner dans le cadre précis de notre circulation offensive. Il y a un cadre sur les possessions longues, un autre où le 15 doit remplacer le 10 dans le côté fermé. Nous leur donnons la liberté de travailler, mais le cadre reste précis. »
Le résultat jusqu’à présent a été convaincant. « Nous avons une bonne complémentarité », estime Romain Buros : « C’est sûr que Damian aurait tendance à beaucoup jouer. Louis, quant à lui, est issu d’un milieu latéral. C’est très simple de communiquer avec lui, on n’a pas vraiment besoin de se parler pour se comprendre. Ce sont deux joueurs incroyables. Quand j’essaie quelque chose, je sais que je serai facilement soutenu. Même que les actions seront agrémentées par ces deux ailiers. »
Et dans ce commentaire, l’arrière n’évoque pas son rôle de meneur de jeu, lors du remplacement du numéro 10, ni même ses prérogatives en matière de jeu au pied, en occupation comme dans les sorties de camp.
Les Bordelais sont équipés. Mais les Toulousains le sont tout autant. Dans le jeu promu par Ugo Mola, ils jouent également leur rôle en rezonant. Les deux essais inscrits contre les Rochelais par Juan-Cruz Mallia, à deux reprises, et Blair Kinghorn, rappellent aussi leurs qualités au moment de conclure les actions. Et ce même s’ils ne présentent pas des statistiques aussi criardes que leurs futurs adversaires.
Un bémol toutefois pour l’entraîneur des champions en titre : Matthis Lebel, meilleur buteur toulousain (10 essais en Top 14, 16 au total), est incertain après s’être bloqué le dos en demi-finale à Bordeaux. Ugo Mola ne manque pourtant pas de solutions. Outre Juan-Cruz Mallia, Ange Capuozzo est en réserve.
