«On ne peut plus compter sur le marché», dit Plante

«On ne peut plus compter sur le marché», dit Plante
«On ne peut plus compter sur le marché», dit Plante

Les règles qui protègent les locataires ne sont « plus suffisantes » face à la crise du logement, selon Valérie Plante, qui souhaite voir la proportion de logements non privés tripler dans la métropole. Une réponse, entre autres, à la crise des sans-abri.


Publié à 02h29

Mis à jour à 5h00

“Je ne dirais pas que le modèle est brisé, mais je suis convaincue que nous ne pouvons plus nous permettre, en tant que grande ville, de compter sur le marché”, a-t-elle déclaré dans une interview accordée à - Vendredi.

Pour loger le monde, pour accompagner les plus vulnérables, pour sortir de la crise de vulnérabilité, il n’existe pas 56 000 solutions. Le plus important est d’avoir un toit au-dessus de votre tête.

Valérie Plante, mairesse de Montréal

Pendant deux semaines, Mmoi Plante parcourt les quartiers pour annoncer une partie de son offensive sur le logement. Davantage de contrôles, un délai fixé pour la délivrance de certains permis de construire, 21 millions pour les logements étudiants.

Mais le changement de vision le plus fondamental proposé par le maire est passé quelque peu inaperçu fin mai. En déposant un rapport d’un comité de travail allant dans le même sens, la mairesse a annoncé sa volonté de miser fortement sur l’habitation publique, communautaire ou coopérative.

On compte quelque 67 000 logements de ce type à Montréal en 2024, ce qui représente 7 % du parc immobilier locatif. Mmoi Plante souhaiterait voir cette proportion doubler d’ici 10 ans et tripler d’ici 2050. Des objectifs qui nécessiteraient une accélération très importante du rythme de développement des projets. Et le plein soutien de Québec et d’Ottawa.

« C’est quelque chose que nous aurions dû faire bien avant, très honnêtement », a argumenté la maire, reconnaissant que son projet était extrêmement ambitieux. « La principale raison pour laquelle les gens se retrouvent à la rue est qu’ils n’ont pas de toit au-dessus de leur tête. » Face aux doutes, Mmoi Plante propose l’aménagement prévu du terrain de l’ancien hippodrome avec 10 000 logements hors marché. «Le gouvernement fédéral l’a dit, le gouvernement provincial l’a dit», a-t-elle assuré.

Le secteur privé peut s’impliquer dans cet objectif, a déclaré Valérie Plante, soulignant dans ses grandes lignes que le secteur immobilier était représenté au sein du comité qui a recommandé cette avenue.

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PHOTO OLIVIER JEAN, -

La salle de bain des logements sociaux des Habitations Marie-Victorin

Cependant, ce n’est pas parce que nous vivons dans des logements hors marché que nous sommes bien logés : - rapportait vendredi dernier la situation des habitations Marie-Victorin, dans l’est de Montréal, où se trouvent des logements sociaux en très mauvais état. « Il est hors de question que des gens se trouvent dans des logements aussi insalubres », a-t-elle décidé, tandis que son gestionnaire d’habitation exigeait que l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM) leur trouve un logement. nouveau toit.

Mais l’habitat hors marché ne se limite pas aux HLM, a fait valoir le maire. « Dans notre vision, a-t-elle déclaré, les logements hors marché seront des logements de qualité. »

La question des permis de construire

L’idée de loger un locataire montréalais sur cinq dans un appartement non privé a été éclipsée, dans l’espace public, par les délais croissants dans la délivrance des permis de construction de nouveaux bâtiments par la Ville. - a révélé que ces délais ont doublé dans plusieurs secteurs de Montréal depuis 2019, notamment au centre-ville. Une dégradation particulièrement problématique en pleine pénurie de logements.

Le maire a annoncé un nouveau délai cible de 120 jours pour les demandes les plus simples, qui ne dérogent pas à la réglementation communale. Cette mesure n’aura toutefois que peu ou pas d’impact sur les grands projets d’habitation, dont les dossiers sont plus complexes.

Cet objectif servira de référence et pourrait déboucher sur des mesures plus robustes lorsque les délais s’éternisent, a-t-elle laissé entendre en entretien. « Ce n’est jamais ce qu’on veut, parce que je respecte beaucoup les arrondissements, mais il y a moyen de ramener certaines compétences au centre-ville si nécessaire », dit-elle. lance. “Mais je n’en suis pas là”, a-t-elle immédiatement ajouté, disant préférer commencer par des mesures de transparence qui permettraient à chacun d’identifier “les mauvais élèves”.

Pas de simplification réglementaire majeure en vue pour autant.

J’aime vous rappeler qu’on ne construit pas dans un champ de pommes de terre, a-t-elle déclaré. Nous sommes dans un environnement bâti, avec beaucoup de densité, avec du patrimoine. Il y a des choses auxquelles les gens sont attachés. Je pense que certains diront qu’il faut aller plus vite, mais en même temps, il ne faut pas négliger la protection du patrimoine ou la prévention des inondations.

 
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