le RN poursuit sa progression dans le Gers où la gauche arrive en 2e position

L’esprit civique des Gersois n’a pas failli, lors de ces élections européennes comme lors des dernières législatives et de la Présidentielle de 2022. 59,45% des votants ont exprimé leur choix hier aux urnes. Et c’est un véritable raz-de-marée RN qui a déferlé sur les vallées gasconnes. Avec 31,6% (contre 22,6% en 2019, déjà numéro 1), le parti de Marine Le Pen relègue celui de la majorité présidentielle à 19 points de retard : 12,9% pour la liste conduite par Valérie Hayer.

“On s’y attendait, c’est le résultat de la politique catastrophique menée par Emmanuel Macron et les partis politiques avant lui”, a déclaré Jean-Luc Yelma, chef du RN du Gers, joint par téléphone. Personne n’a écouté les Français sur les marchés… Tous les partis tablaient sur une forte abstention mais ce n’est pas ce que nous disaient les acteurs des marchés.»

Côté Renaissance, le député Jean-René Cazeneuve a pris connaissance hier soir des résultats de la préfecture du Gers. « Les Français ont décidé d’envoyer au Parlement européen des députés qui veulent moins d’Europe et ne veulent pas participer à son développement. Mais je suis fermement convaincu que face aux défis colossaux auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui, avec la guerre aux frontières de l’Europe, le changement climatique, l’immigration, la bataille économique contre les géants que sont la Chine et les États-Unis, les réponses ne peuvent évidemment être qu’européennes… »

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A gauche, le PS (avec Place Publique) a repris des couleurs hier dans un département qui lui est historiquement favorable : la liste de Raphaël Glucksmann gagne 8 points (avec 17,4% des voix) par rapport au scrutin de 2019. La France Insoumise s’enlise (5,2%) et Europe Ecologie est en chute libre (4,4% par rapport aux 11,99% obtenus par Yannick Jadot en 2019).

Sous la bannière Alliance rurale, Jean Lassalle, avec 7,3% des suffrages (et 10% lors de la présidentielle), conserve ses partisans dans le Gers. Et la droite républicaine, incarnée par la liste de François-Xavier Bellamy, reste à l’arrêt : 5,9 % des suffrages contre 7,9 % en 2019.

Une nouvelle campagne démarre

Mais hier soir, tous les enseignements de ces européennes de 2024 sont passés au second plan après le séisme politique provoqué par la décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale. A ce sujet, Jean-Luc Yelma estime que le président de la République “n’avait pas d’autre choix” : “Nous avons le double du score réalisé par le parti présidentiel, il faut être réaliste, ouvrir les yeux, et…’ C’est ce qu’il a fait. .’

Mais le RN est-il prêt à s’attaquer à de nouvelles législations voire à former, le cas échéant, un gouvernement ? « Nous étions prêts depuis 2022, nous savions, compte tenu des politiques intérieures et internationales poursuivies, que l’Assemblée allait être dissoute, poursuit le conseiller régional du RN. Les délais sont très courts mais c’est le jeu de la démocratie et cela ne nous pose aucun problème.»

Pour Jean-René Cazeneuve, “face à ce message qui est vraiment terrible pour notre pays”, le président de la République “appelle à la clarté” et veut dire aux Français : “Prenez vos responsabilités, dites-nous la politique que vous souhaitez que nous fassions”. diriger en France ».

Concernant son éventuelle candidature, le député de la 1ère circonscription reste plus réservé. «Je dois en décider avec le parti. Je suis au service des Gersois depuis 7 ans. Je le fais avec passion, j’essaie de les écouter, d’être sur le terrain le plus souvent possible. J’aime cette terre, j’aime ma circonscription, j’espère être à nouveau candidat et pouvoir servir au mieux mon territoire et mon pays.

Vendredi, une campagne électorale s’est terminée. Ce lundi matin, un nouveau est déjà prêt à démarrer.