La nouvelle vie de Sébastien Benois au volant de son semi-remorque – .

La nouvelle vie de Sébastien Benois au volant de son semi-remorque – .
La nouvelle vie de Sébastien Benois au volant de son semi-remorque – .

J’adore la route ! C’est ainsi que Sébastien Benois, 37 ans, résumait son attrait pour le métier de conducteur de poids lourd, lorsque nous l’avons rencontré début décembre 2024. Il participait à une journée de découverte des métiers du transport organisée par Pôle emploi, au sein de l’entreprise Inter Transports à Châteauroux. Six mois plus tard, le voilà au volant d’un semi-remorque portant le logo de l’entreprise, qui l’a finalement embauché.

Le salaire ne doit pas être la seule motivation

Déjà titulaire des permis professionnels D et C, ce Castrais s’est empressé de passer le permis CE (poids lourds) dont il avait besoin pour travailler au volant d’engins de 44 tonnes. Ce sésame en poche, il a ensuite couru les agences d’intérim avant de voir son CV retenu par Inter Transports. « Ce type de profil nous intéresse particulièrement. Sébastien est quelqu’un de fiable, sérieux, qui fait son métier par passion et pas seulement parce que le salaire est attractif. C’est essentiel car nos chauffeurs sont absents la semaine, c’est une contrainte qu’il faut savoir accepter », souligne Emmanuelle Baujean, directrice générale d’Inter Transports.

Les journées découverte de France Travail (anciennement Pôle emploi) ont justement cet intérêt de présenter le métier sous tous ses aspects. En permettant au candidat d’en percevoir les avantages mais aussi les exigences et les éventuels freins. « Lire une fiche de poste est une chose. Mais s’y projeter réellement en est une autre. Visiter physiquement une entreprise permet déjà aux gens de voir s’ils aiment l’environnement et s’ils sont prêts à entreprendre le chemin pour y arriver chaque jour », explique Laëtitia Hétault, conseillère France Travail chargée des relations avec les entreprises.

Sébastien compte personnaliser progressivement la cabine du camion qui lui a été attribuée.
© (Photo NR, Martine Roy)

Pour Sébastien Benois, la visite du chantier de son futur employeur en décembre n’a fait que renforcer son appétence pour le métier. « J’ai travaillé dans le tourisme comme chauffeur de bus. J’avais déjà l’habitude de partir plusieurs jours en déplacement. Je sais ce que cela implique. Ma femme et moi nous sommes organisés en conséquence. » Depuis le 6 juin, date de son CDI, sa cabine est devenue sa « nouvelle maison », du lundi au vendredi.

Il s’est donc naturellement mis à personnaliser le tracteur qui venait de lui être attribué. « Ce week-end je l’ai ramené à la maison pour le chouchouter. C’est vrai que je suis comme un enfant avec mon camion”, confie-t-il avec un large sourire. Parallèlement, il commence à réaliser la « plaque » sous son pseudonyme, « Beni 36 », qui ornera bientôt la base de son pare-brise. « J’ai aussi prévu de mettre un autocollant représentant un chat noir sur le côté de la carrosserie car je n’ai pas beaucoup de chance. » Preuve en est, l’un de ses premiers déplacements a été marqué par une double panne sur la route. La première fois avec le véhicule avec lequel il était parti de Châteauroux. Et la seconde fois quelques kilomètres plus loin, avec le camion de remplacement. Rien qui ne l’ait contrarié, pourtant. « Ce que j’aime dans ce métier, c’est qu’aucune journée ne se ressemble ! »

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Les femmes photographes japonaises à l’honneur – .
NEXT Rennes capitulates, Désiré Doué rushes to PSG – .