Champagnole et région. Clément Pernot : « Il faut un plan Marshall agricole »

Clément Pernot s’est exprimé au Sénat sur le gel qui a frappé le vignoble jurassien.

« Pour soulager nos vignerons, il nous faut bien sûr des exonérations fiscales et sociales à court terme, mais ces phénomènes de gel sont trop consécutifs pour parler d’aléas : c’est la conséquence de l’évolution climatique qui conduit à une floraison trop précoce, frappée par le gel. Les viticulteurs du Jura sont profondément touchés. Les anciens s’interrogent sur leur succession ; des jeunes endettés sur leur avenir. Tout le monde est pessimiste», témoigne l’élu, qui indique que, dans le même temps, les prévisions concernant les ressources en eau de la montagne du Jura sont apocalyptiques, ce qui menace son secteur d’excellence, le département.

Toute l’agriculture en danger à moyen terme

« Autre malheur : la forêt du massif du Jura est gravement malade. C’est toute l’agriculture du Jura qui est en danger à moyen terme. Au nom de tous les agriculteurs, vignes, champs et forêts, je vous implore d’agir, pour que nous arrêtions de souffrir. D’autres régions connaissent les mêmes revers. C’est pourquoi il faut un plan Marshall agricole au niveau national, décliné au niveau départemental. Il ne doit pas être le réceptacle de délires écologistes militants, mais apporter des solutions adaptées», a conclu l’élu, précisant que le président du conseil départemental du Jura est prêt à accompagner le gouvernement dans cette démarche.

« Construire des projets de long terme, territoire par territoire »

Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, a répondu qu’elle envoyait tout son soutien aux agriculteurs du Jura, au nom du ministre de l’Agriculture, retenu à l’Assemblée nationale. « Le gouvernement sera à leurs côtés. Notre agriculture et notre viticulture sont durement touchées par le changement climatique, dont notre politique agricole doit tenir compte. Le gouvernement répond : 1,3 milliard d’euros pour soutenir la transition agroécologique ; 1,3 milliard d’euros également pour les viticulteurs. Il faut aussi construire des projets de long terme, territoire par territoire, anticipant l’impact du changement climatique sur les ressources en eau, afin d’offrir des solutions, notamment aux jeunes agriculteurs. Les Pyrénées-Orientales, frappées par la sécheresse, sont le laboratoire de notre plan Méditerranée, doté de 50 millions d’euros. Nous mènerons cette démarche, territoire par territoire, culture par culture, en nous adressant aux organisations professionnelles agricoles. »

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV « Nous nous engageons à rendre la vie moins chère dans tous les domaines »
NEXT « Les animaux sont plus vulnérables que les êtres humains »