procès requis contre quatre agents de la SNCF pour violences

procès requis contre quatre agents de la SNCF pour violences
procès requis contre quatre agents de la SNCF pour violences

Le parquet de Versailles a requis que quatre agents de la sûreté ferroviaire de la SNCF accusés de violences volontaires aggravées sur deux passagers en 2022 soient jugés par le tribunal correctionnel, a-t-on appris mercredi. « Force est de constater que les parties civiles ne présentaient aucun danger ni pour le personnel ni pour l’ordre public », et que les violences qui ont suivi ce contrôle des titres de transport n’étaient pas proportionnées, estime le parquet dans son réquisitoire définitif du 26 février 2024. Le parquet a précisé qu’à ce stade aucune décision concernant un éventuel non-lieu n’avait été prise par le juge. Au cours de l’enquête, les quatre agents ont considéré leur intervention “proportionné”selon ce document.

Les faits remontent au 2 février 2022 vers 14 heures. Les deux victimes, un homme et une femme d’une vingtaine d’années, se trouvaient à bord d’un RER A entre les gares Maison-Laffite et Achères, dans la banlieue ouest de Paris, lorsque quatre agents ont vérifié leurs billets. L’un d’eux aurait demandé à la jeune femme de payer une amende de 50 euros, l’accusant d’avoir posé les pieds sur un siège du RER, ce qu’elle conteste. Le contrôle se resserre progressivement, deux autres contraventions lui étant distribuées coup sur coup.

« Manu militaire »

Dans leur plainte, les deux victimes racontent que ce même agent aurait également fouillé le sac de la jeune femme puis lui aurait demandé d’enlever son manteau, potentiellement la juger. “dangereux”. Elle raconte avoir refusé de se déshabiller et on lui a ensuite demandé de descendre du RER. C’est ici qu’intervient “une scène de violence”résume l’accusation : le jeune homme est «fortement saisi par sa veste et traîné de force hors du train puis maintenu assis sur le quai».

Les images de la caméra portée sur le corps de l’un des agents montrent qu’il est tenu par la gorge contre une clôture. Son compagnon de voyage est “saisir” et aussi conduire « manuel militaire » sur le quai de la gare. Il leur sera respectivement prescrit 15 et cinq jours d’ITT. « La justice a enfin pris conscience de l’importance institutionnelle des violences policières et du rapport pathologique entre l’uniforme et le citoyen »a réagi auprès de l’AFP Me Arié Alimi, qui défend les deux passagers. “C’est aux dirigeants de la SNCF d’intervenir à moins qu’ils n’engagent leur propre responsabilité”, il rappelle. Interrogée, l’avocate des quatre agents, Me Myriam Mayel, n’a pas souhaité faire de commentaire.

 
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