Compétences utiles
Aux relations historiques avec le Québec, rythmées par l’offrande à la ville de Québec d’une horloge monumentale en 2014, s’ajoutent l’aide au développement et notamment la création d’un institut agricole au Cameroun, en 2002, soutenu par le ministre de l’époque Jean- François Roth. «Il est faux de dire que l’échelon pertinent pour l’aide au développement est la Confédération ou l’Europe», estime Stéphane Berdat. “Le Jura a des compétences – qui n’étaient pas données au début”, constate-t-il – dans les domaines de la santé ou de l’agriculture, il peut les utiliser et il l’a fait avec succès. Cet amoureux de culture cite également parmi ses projets les plus marquants la création d’un fonds culturel avec Belfort et les activités qui ont vu le jour dans ce domaine via le programme Interreg qui relie la France et la Suisse. «Qu’on le veuille ou non, nous avons aussi rouvert une ligne ferroviaire» (ndlr: entre Delle et Belfort depuis décembre 2018), s’enthousiasme Stéphane Berdat, qui était aussi le représentant du Jura pour la participation du canton à l’Expo.02.
Les temps ont changé
Des projets importants dont nous soupçonnons qu’ils ne seraient plus aussi faciles à réaliser aujourd’hui. « La coopération transfrontalière, même si son ampleur est réduite, se poursuit. J’espère aussi que le Jura restera le moteur », indique Stéphane Berdat. Svizra27 ne suscite pas le même enthousiasme qu’Expo.02, le canton a délégué l’aide au développement à la Fédération Interjuras de coopération et de développement (FICD) – qui le fait très bien, constate Stéphane Berdat – et à Movetia. stages pour les jeunes.
Quant à proposer une nouvelle horloge monumentale, estimée à plus d’un million de francs, cela ne serait pas possible. Même si les coûts étaient partagés via un partenariat public-privé comme cela a été fait, les finances cantonales ne le permettraient plus, regrette-t-il.
Une autre image que celle d’un canton rural
Qu’ont concrètement apporté tous ces projets au Jura ? «Une certaine visibilité, une autre image que celle d’un canton rural», répond Stéphane Berdat, qui concède que la question s’est souvent posée.
“Je pense que cela a apporté une façon d’être”, poursuit-il. “Qu’est-ce que cela signifie? Pour rappeler que le monde est vaste, que d’autres choses existent, mais aussi pour rendre hommage à ceux qui se sont battus pour créer notre canton.»
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