Comment devient-on infirmière ?

Comment devient-on infirmière ?
Comment devient-on infirmière ?

Quelles motivations nécessite le métier d’infirmière ? Qu’est-ce qui vous motive à vous impliquer dans ce métier varié que vous pouvez exercer en milieu hospitalier, en indépendant, dans des établissements publics ou dans une entreprise privée ? Comment se déroule la formation ?
Quelles sont les qualités fondamentales pour faire de l’exercice et ses principales difficultés ? Pourquoi ce métier reste-t-il méconnu ?

Éléments de réponse ce matin avec nos invités :

  • François Miquet Marty, présidente du groupe Les Temps Nouveau et coordinatrice pour BloomTime de l’enquête, cosignée par Lucia Socias, consacrée aux « Récits de vie » d’infirmières, réalisée pour la Fondation Jean-Jaurès et la Fédération des Mutuelles de .
  • Jérémie Peltier, co-directeur général de la Fondation Jean Jaurès. Auteur de La fête est finie (Editions de l’Observatoire, 2021).
  • Frédérique Alexandre-Bailly, directeur général de l’ONISEP.
  • Jérémy Guy, infirmière anesthésiste au SMUR, formatrice d’infirmières en réanimation adulte et pédiatrie. Il écrit des chroniques sur Instagram @lesminutesdejerem et sur sa chaîne YouTube. Il est également co-créateur du podcast « Dopamine ». Auteur de URGENCES. Le bon geste au bon moment (Solar/Dr Good, 2024).
  • Jessy : infirmière pédiatrique au SMUR.

Une vocation à double tranchant ?

François Miquet Marty commence d’abord par analyser cette notion omniprésente dans les conversations autour de ce « métier passionné » : «Cette idée de vocation est très présente et a un double sens, car on attend tellement des infirmières à cause de cette vocation que, parfois, on considère qu’on peut donner sans limite, sans fin.« .
Jérémie Peltier souligne le côté sacrificiel souvent associé au terme, hérité directement de l’histoire religieuse de la profession et qu’il faut relativiser, mais observe que « le sens de l’humanisme » reste un puissant moteur pour les nouvelles générations.

Le débat de midi Écoute plus tard

Conférence écouter 54 minutes

Dépasser les clichés qui entourent un métier plus complexe et plus exigeant qu’on ne le pense

Les deux infirmières mettent en garde contre la nécessité de rompre avec les stéréotypes tenaces qui entourent leur métier.

Jessie dénonce l’idée préconçue d’un métier exclusivement féminin, affirmant «qu’il y a de plus en plus d’hommes qui choisissent d’exercer ce métier« . Il rappelle également la diversité des lieux d’exercice, “des prisons aux écoles, en passant par les centres de protection maternelle et infantile« Jérémie Guy s’insurge contre l’image réductrice de l’infirmière aussi simple »médecin technicien», soulignant sa capacité à «critiquer et éventuellement corriger une prescription s’il y a une erreur« .

Le travail d’infirmière exige bien plus que vous ne le pensez. Frédérique Alexandre-Bailly insiste sur les qualités essentielles pour exercer ce métier : «Tout d’abord, le sens de l’humanité est la base. Il y a aussi une question de réflexion, d’avoir un esprit scientifique car on est très souvent amené à devoir pouvoir, à partir de la relation qu’on entretient avec le patient, repenser un diagnostic de l’état du patient. patient dès le moment où nous le voyons« .
Elle met en garde contre l’idée simpliste selon laquelle le métier se réduit à un simple « rexaltation des soins», et souligne l’importance du travail d’équipe. Jérémie Peltier démonte le préjugé selon lequel les infirmières «je n’ai rien fait d’autre», rappelant que les études pour devenir infirmière sont «extrêmement exigeant« .

Très bien à vous ! Écoute plus tard

Conférence écouter 53 minutes

La quête de reconnaissance : un besoin vital pour les soignants

François Miquet Marty explore le paradoxe de « l’invisibilité de l’essentiel » : le travail des infirmiers, bien qu’essentiel, souffre d’un manque de reconnaissance sociétale. Le sociologue analyse les raisons de cette invisibilité, liées à la pudeur et à la difficulté de quantifier l’impact des soins. Aussi, ce manque de reconnaissance, combiné à la pression et à la fatigue, peut avoir un impact profond sur la motivation des soignants.

Jérémie Peltier identifie plusieurs niveaux de reconnaissance : celle, parfois manquante, des médecins et des familles, et celle, essentielle, des patients : «C’est ce qui veut dire qu’en fin de compte, nous savons que nous avons exercé un métier utile et ils reconnaissent ce que nous avons fait, reconnaissent le travail accompli, l’utilité que nous avons eu dans leur vie pendant la journée.« . Il souligne également l’écart entre l’importance de la fonction et la rémunération, en pointant du doigt »salaire et rémunération [qui] ne suit pas« .

En écoutant l’intégralité de l’émission, retrouvez les témoignages d’une infirmière sur le sens de la vocation, les enjeux de la reconnaissance de la profession et l’organisation de la formation au métier d’infirmière.

Lien ONISEP « Comment devenir infirmier ? »

 
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