fermeture de deux usines en , ce que l’on sait

fermeture de deux usines en , ce que l’on sait
fermeture de deux usines en France, ce que l’on sait

Michelin a annoncé à ses salariés le clôture avant 2026 de deux sites en , Cholet (Maine-et-Loire) and Vannes (Morbihan), qui compte au total 1 254 salariés. UN grève a été voté mardi à Cholet. On fait le point.

Triste” et “en colère», les salariés de la grande usine Michelin de Cholet ont voté pour la grève après l’annonce de la fermeture du site par la direction du groupe, qui accuse «l’effondrement« Ventes de pneus pour camions et camionnettes.

A Cholet, “ils ont mis les 900 salariés dans une pièce comme des vaches à l’abattoir et ont annoncé que c’était fini», a déclaré auAFP Morgane Royeremployé depuis «presque 10 ans» chez le délégué syndical Michelin et SUD.

Pneus brûlés dans l’après-midi : les salariés de Cholet ont voté la grève et bloqué le chantier peu après les annonces de la direction.

A l’usine Michelin de Vannes, « tout le monde le blâme »

A l’usine Michelin de Vannes, «l’annonce, faite par le directeur, a été accueillie par un grand silence. Tout le monde le blâme“, a témoigné Éric Boisgardsalarié depuis 2004 et ancien délégué syndical CGT. Les salariés craignaient ces annonces depuis plusieurs semaines, et les discussions avec les syndicats avaient été interrompues.

Pour le premier syndicat du groupe, la CFE-CGC, ces fermetures sont «une décision unilatérale, brutale et mal anticipée», a condamné son délégué syndical central José Tarantiniavec leAFP. “Nous comprenons qu’il puisse y avoir des restructurations, ce qui ne signifie pas une fermeture de site.», a souligné M. Tarantini.

Aujourd’hui, nous fermons deux sites et nous mettons davantage 1 200 salariés au chômage pour que Michelin fasse plus de profits et verse plus de dividendes à ses actionnaires», s’insurge le délégué syndical central CGT Romain Baciak.

Michelin et Auchan : Barnier demande où est passé l’argent public

Le Premier ministre Michel Barnier a déclaré mardi qu’il était «être en désaccord» avec la décision du groupe de fermer ses sites, et a indiqué avoir rencontré son PDG Florent Ménégauxil y a quelques jours« . “Je suis inquiet de savoir ce que nous avons fait dans ces groupes avec l’argent public que nous leur avons donné», a-t-il souligné à l’Assemblée nationale, évoquant également Auchanqui prévoit la suppression de 2 389 emplois.

En réponse, Michelin a indiqué auAFP avoir perçu 42 millions d’euros au titre du crédit d’impôt recherche (CIR) en 2023. Cela lui permet de rendre compétitifs les chercheurs et de consolider son centre mondial de R&D en France, soit plus de 300 chercheurs basé au centre de Ladoux à Clermont-Ferrand, selon un porte-parole.

Le ministre de l’Industrie Marc Ferracci a demandé de son côté «un plan d’accompagnement exemplaire des salariés et des territoires« .

Michelin : six usines fermées en France en vingt ans

Michelin traverse une année difficile avec le ralentissement du marché des véhicules neufs et la concurrence asiatique. “C’est l’effondrement de l’activité qui a provoqué cette situation, et je veux dire à tous ces salariés que nous ne laisserons personne de côté.», a déclaré le PDG de Michelin, Florent Ménégauxdans une interview avec leAFP.

Michelin avait déjà considérablement réduit son empreinte en France, son premier pays. Avec Poitiers, Toul, Joué-lès-Tours et La Roche sur Yonil aura fermé six usines en vingt ans. Bibendum n’est pas le seul à tousser. Le fort ralentissement du marché automobile entraîne de sérieuses difficultés pour les équipementiers européens.

Concours asiatique de pneus

Selon Michelin, ces deux nouvelles fermetures sont devenues «inévitable« en raison de Compétition asiatique sur les pneumatiques camionnettes et poids lourds, secteurs usines de Cholet et Vannes. Le PDG de Michelin met également en cause un «lente détérioration de la compétitivité» de l’Europe, notamment liée aux coûts énergétiques, qui empêchent les exportations.

La CFDT du groupe estime dans un communiqué que «Michelin a opté seul pour la solution extrême», alors que d’autres possibilités existaient pour Cholet et Vannes.

Michelin promet de créer « autant d’emplois que de supprimés »

L’usine de Cholet emploie 955 salariésqui fabrique principalement des petits pneus pour camions légers, un segment en «baisse significative« une Europe »sans perspective de guérison», explique Michelin. Le site de Vannes dispose 299 salariésqui produit principalement des câbles métalliques pour pneus de camions.

Michelin, qui a provisionné 330 millions d’euros pour ces opérations, s’engage à «accompagner chacun des collaborateurs concernés avec des solutions sur mesure», des offres d’emploi dans d’autres entreprises ou au sein du groupe, ou encore des retraites anticipées.

Il promet également de «participer à la création d’au moins autant d’emplois que ceux supprimés» sur le territoire, comme il l’a fait à La Roche-sur-Yon, où 635 emplois ont été créés en quatre ans pour 613 emplois supprimés, selon le groupe.

 
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