Entre Payerne et Avenches, l’autoroute se transforme en piste d’atterrissage pour avions de combat

Entre Payerne et Avenches, l’autoroute se transforme en piste d’atterrissage pour avions de combat
Entre Payerne et Avenches, l’autoroute se transforme en piste d’atterrissage pour avions de combat
A lire enfin : Début juin, Payerne disposera de deux bases aériennes dont une sur l’autoroute A1

Aujourd’hui, la flotte suisse d’avions de combat est répartie sur seulement trois aérodromes, Payerne, Meiringen et Emmen. Cette concentration la rend vulnérable. En cas d’attaque ciblée, les dégâts seraient importants, explique le chef de l’armée de l’air Peter Merz. Dans Cliquezil promet : « Nous n’installerons pas de tours de contrôle le long de l’autoroute. »

Un concept de la guerre froide

Issu de solutions de fortune imaginées par les Allemands vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, le concept a été développé en pleine Guerre froide. À partir de la fin des années 1950, plusieurs tronçons d’autoroute ont été conçus pour servir de pistes d’atterrissage d’urgence. Ils étaient construits en ligne droite sur au moins deux kilomètres et équipés de barrières centrales faciles à démonter. Le premier exercice a eu lieu en 1970 dans le canton de Soleure.

Quatre avions de combat Venom DH-112 lors du premier exercice de ce type en septembre 1970. — © STR / KEYSTONE

Auparavant, les Forces aériennes suisses avaient pu influencer la planification des autoroutes. Pour l’historienne militaire Lea Moliterni, qui s’exprime dans le NZZ“À l’époque, les lignes de communication dans la Berne fédérale étaient plus courtes et les chefs du Département militaire plus influents.” Elle considère l’exercice de cette semaine comme « un petit tournant », qui montre que le besoin global de sécurité a augmenté ces derniers mois.

Ces aérodromes sont souvent connus des riverains, même s’ils restent formellement secrets. Malgré tout, de nombreuses informations restent confidentielles. L’armée ne communique pas le prix de cet exercice financé par le budget ordinaire de l’armée, ni le nombre de soldats impliqués. En 1991, ils étaient environ 600. Si l’exercice n’est pas ouvert au public, 300 spectateurs sélectionnés, dont des journalistes, pourront y assister. Selon Tages-Anzeiger50 billets ont été attribués aux planespotters, photographes qui chassent les avions.

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