“Cette contemplation devant la stèle de Pounot ou devant celle érigée à l’endroit où a été retrouvé le corps de Stanislas Letourneur d’Ison est un véritable devoir de mémoire explique le maire de Laguenne, au fil du temps, très peu de gens le savent. vraiment ce qui s’est passé le soir du 8 juin 1944. »
Accompagné de 3 sous-officiers et 9 hommes, c’est vers 20 heures que le lieutenant Le Tourneur d’Ison quitte le camp de Chabrier près de Sainte-Fortunade en direction de Tulle pour saisir un stock de 700 litres d’essence abandonné par les gardes mobiles. . Installé à l’arrière d’une moto pilotée par le sergent-chef Duffréchou, il précédait une camionnette conduite par André Lafon dans laquelle avait pris place le reste du commando (sergent-chef Armand Strub, Alfred Roussarie, Jean-Charles Colin, Julien Gardet mais aussi adjudant René Lachaud, Charles Pouget, Isidore Poumara, Léon Corrèze, Laser-Jean Wachtel et Altmann).
Après avoir forcé une première barrière au Pont de la Pierre, profitant de l’effet de surprise, le convoi prend brusquement la direction de Laguenne. Mais quelques centaines de mètres plus loin, ils croiseront à nouveau l’ennemi alerté par les tirs du Pont de la Pierre. La moto force à nouveau la barrière et s’engouffre dans le chemin qui descend vers la Saint-Bonnette derrière le moulin. Touché de plusieurs balles dans le dos, le lieutenant Letourneur d’Ison s’effondre au bord du fleuve en murmurant à son pilote : « Je suis perdu, je meurs en pensant à ma femme et à la France. »
Dépôt de couronne
Le camion s’écrase contre un mur et Armand Strub, Alfred Roussarie, Jean-Charles Colin, Julien Gardet et André Lafon tombent lors d’une violente fusillade qui coûte également la vie à 5 Allemands.
« Aujourd’hui, le lieutenant Stanislas Letourneur d’Ison repose au Puy Saint-Clair et chaque année, les cérémonies ont lieu devant le monument aux morts situé à l’endroit où la camionnette s’est écrasée, poursuit Roger Chassagnard, mais pour les 80 e anniversaire, le Conseil Municipal de Laguenne a décidé de déposer également une gerbe au pied de cette stèle érigée à la mémoire du lieutenant.
