« Situation extraordinaire, réponse extraordinaire »
Un avis que ne partage pas la majorité du Conseil des Etats. Les dépenses de l’armée et celles destinées à l’Ukraine sont planifiables et ne peuvent donc pas être considérées comme des dépenses extraordinaires, a insisté Josef Dittli (PLR/UR). Le texte ne respecte pas non plus l’unité du sujet. Cela créerait un dangereux précédent. Nous devons être prudents avec le frein à l’endettement, a ajouté Jakob Stark (UDC/TG).
Qu’y a-t-il d’extraordinaire sinon une guerre en Europe ? s’est opposé à Andrea Gmür-Schönenberger (C/LU). “C’est un combat pour la liberté et nos valeurs qui se joue en Ukraine”, a ajouté son collègue Charles Juillard (C/JU), qui a conclu qu'”une situation extraordinaire appelle une réponse extraordinaire”.
Le Conseil fédéral s’y est opposé
La motion a été déposée grâce à une alliance de centre-gauche, mais elle n’a pas fait l’unanimité parmi les élus du Centre et du PS. Le texte ne dit rien sur la manière dont l’argent doit être amorti, a regretté Baptiste Hurni (PS/NE). Et de se demander si les 10 milliards seront compensés dans le budget de l’armée et la somme pour l’Ukraine au détriment de l’aide au développement.
Le Conseil fédéral s’est également opposé au texte. Le gouvernement estime également que les capacités de défense de l’armée doivent être rapidement renforcées. Ils devront atteindre 1% du PIB en 2035, a rappelé la ministre de la Défense Viola Amherd. Une augmentation plus rapide des dépenses militaires tout en respectant le frein à l’endettement n’est pas possible et les conditions ne sont pas réunies pour des dépenses extraordinaires, a-t-elle souligné.
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