Le procès de huit adultes impliqués dans l’assassinat de Samuel Paty aura lieu du 4 novembre au 20 décembre. Sa sœur, Gaëlle Paty, indique qu’elle assistera à toutes les audiences.
Un moment attendu par la famille de Samuel Paty. Alors que le procès de huit adultes impliqués dans l’assassinat de l’enseignant en 2020 aura lieu ce lundi 4 novembre au 20 décembre devant la cour d’assises spéciale de Paris, sa sœur Gaëlle a fait part de ses attentes à nos confrères du Nouvel Obs.
Elle explique qu’elle attend « ce moment depuis quatre ans » et assure qu’elle sera présente « à toutes les audiences », d’autant qu’elle s’apprête elle-même à prendre la parole lors du procès.
« Je pense que je devrai dire aux accusés que je ne suis pas naïf, que sans eux, Samuel serait en vie et qu’ils sont aussi responsables que ceux qui portaient les armes. Ils ont orchestré ce qui s’est passé.
Gaëlle Paty veut pouvoir « tout entendre »
Gaëlle Paty déclare vouloir « regarder l’accusé en face, tout entendre, tout savoir et dire les choses moi-même. Le procès ne me permet pas de tourner toutes les pages, mais une page importante ».
Un premier procès a eu lieu en décembre 2023, pour les six mineurs qui ont contribué à orienter le terroriste vers Samuel Paty après sa sortie d’école. Un procès auquel Gaëlle Paty avait également assisté.
« Personnellement, j’en avais besoin pour aborder le nouveau procès, le vrai procès. Pour faire face. En revanche, au tribunal pour enfants, ma famille et moi avons été très déçus par les adolescents qui ne disaient rien”, raconte-t-elle au Nouvel Obs.
Alors que la place des réseaux sociaux, ainsi que les dysfonctionnements de l’État et le manque de protection de Samuel Paty ont été largement pointés du doigt dans la mort de l’enseignant, Gaëlle Paty estime que ce procès “n’est pas le lieu” pour soulever ces » s’interroge, même si elle reconnaît que « bien sûr, il y a eu des dysfonctionnements ».
La sœur de l’institutrice évoque une « exigence de vérité » pour ce procès, à l’issue de laquelle elle espère pouvoir retrouver une vie « plus normale ».