Vingt-deux bassins enfin autorisés en Charente-Maritime

Vingt-deux bassins enfin autorisés en Charente-Maritime
Vingt-deux bassins enfin autorisés en Charente-Maritime

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Validé en 2018 par la préfecture, ce projet a été rejeté en première instance en 2021. Cette fois, les juges ont estimé que ce même dossier ne présentait pas « un risque suffisamment important de destruction d’individus ou d’habitats sensibles » au regard des mesures de contournement et de compensation. lié notamment à l’outarde naine, un majestueux oiseau de plaine en danger d’extinction. Ces ouvrages directement reliés à la nappe phréatique ne méconnaîtraient pas non plus « le principe d’une gestion équilibrée et durable de l’eau », précise la juridiction administrative.

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Présidente de Syres 17, le syndicat paritaire chargé de créer et d’exploiter ces réserves, Françoise de Roffignac se dit « satisfaite » et voit désormais leur construction « en bonne harmonie ». Egalement vice-président de la Charente-Maritime chargé de l’eau et de l’environnement, l’élu estime que ces travaux constituent “une des réponses concrètes à l’urgence d’agir face au changement climatique”. Une position partagée par le ministère de la Transition écologique, requérant dans ce dossier contre trois associations environnementales dont la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et NE17.

Il n’y aura pas de financement si les agriculteurs ne s’engagent pas

Ebauché en 2016, ce programme prévoyait initialement la construction de 24 nouvelles structures au profit de 67 agriculteurs. Depuis son redimensionnement, il ne prévoit cependant pas de véritable compensation pour les irrigants en échange de l’accès à l’eau. Pas question pour autant de le modifier en imitant le « protocole d’accord » signé dans les Deux-Sèvres en 2018 – les engagements obligatoires portent notamment sur la « réduction » des pesticides.

Les opposants se pourvoient en cassation

Syres 17 appliquera simplement le « mix de solutions » désormais imposé par l’Agence de l’eau Adour-Garonne pour bénéficier de financements publics dédiés à la construction de bassins : maîtrise d’ouvrage publique, changement des pratiques culturales, plantation de haies et renaturation des cours d’eau, entre autres – la plupart de ces opérations étant elles-mêmes financées par des fonds publics. « Il n’y aura pas de financement si les agriculteurs ne s’engagent pas », confirme-t-on dans les couloirs de l’Agence de l’Eau qui promet d’être vigilante sur les « modalités de mise en œuvre de ces travaux, notamment sur la trajectoire de transition agroécologique des agriculteurs ».

L’association Nature Environnement 17 compte saisir le Conseil d’Etat. « Nous ne sommes pas contre le principe des bassines. Mais leurs dimensions et les modalités de remplissage doivent être cohérentes avec la préservation des milieux », insiste Marie Bomare.

 
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