Les cliniques et hôpitaux privés de La Réunion en grève pendant 3 jours à compter du 3 juin

Les cliniques et hôpitaux privés de La Réunion en grève pendant 3 jours à compter du 3 juin
Les cliniques et hôpitaux privés de La Réunion en grève pendant 3 jours à compter du 3 juin

La Fédération de l’Hospitalisation Privée de l’Océan Indien relaie l’appel à la mobilisation nationale le 3 juin. Plus d’une quinzaine d’établissements de santé privés cesseront leurs activités pendant 3 jours. La continuité des soins sera assurée.

L’augmentation des tarifs des hôpitaux privés n’a pas lieu. Alors que le gouvernement a prévu d’augmenter le financement public de 4,3% pour 2024, pour le secteur privé l’augmentation sera limitée à 0,3%.

Un écart inacceptable pour le secteur. La Fédération de l’hospitalisation privée appelle donc à une mobilisation nationale à partir du 3 juin, pour une durée de 3 jours. Un appel relayé à La Réunion par la Fédération des hôpitaux privés de l’Océan Indien.

Cette dernière représente 28 établissements, 3 500 salariés et près de 1 400 médecins exerçant à titre privé sur l’île. Chaque année, près de 10 000 patients sont ainsi soignés, soit 40 % des activités de santé.

Durant ces 3 jours de mobilisation, les activités des établissements seront suspendues, à savoir aucune admission et une reprogrammation des interventions notamment, explique Aude d’Abbadie-Savalli, coprésidente de la FHP OI. En revanche, la continuité des soins sera assurée au sein des établissements, précise-t-elle.

Le secteur veut ainsi exprimer au gouvernement sa colère face au décalage de revalorisation avec le public. Une lacune qui pénalise les établissements privés à La Réunion, et qui constitue une discrimination injustifiée, selon Mathias Deleflie, co-président de la FHP OI.

On soigne 40% de la population réunionnaise avec 20% des moyens, donc si les structures privées disparaissent, cela entraînera, pour pouvoir encore soigner, une dépense plus importante pour l’Assurance Maladie et la collectivité.

Mathias Deleflie, co-président de la FHP OI

La FHP craint des licenciements, des fermetures d’établissements ou encore des restrictions dans l’offre de soins. Des craintes partagées par les médecins libéraux, qui rejoignent le mouvement.

Le financement signifie des locaux décents, des employés qui veulent travailler. Tous les spécialistes cliniques ont besoin d’infirmières, d’aides-soignants, bien payés, et eux-mêmes ont besoin d’outils pour mieux travailler.

Dr Christine Kowalczyk, présidente de l’UMRL OI

Une pétition est lancée pour recueillir le soutien des patients au mouvement.

 
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