Hélène Guilmette égaye la fin de saison OSQ

Hélène Guilmette égaye la fin de saison OSQ
Hélène Guilmette égaye la fin de saison OSQ

Comme souvent pour clôturer l’année, l’OSQ a souligné le départ de certains musiciens, celui de Pierre Bégin comme deuxième violon solo (il continuera cependant comme musicien de section) et celui de la violoncelliste Marie Bergeron, qui compte 42 ans dans l’ensemble! Clemens Schuldt a marqué l’occasion avec le Fanfare pour précéder La Péri de Paul Dukas, aussi court qu’impressionnant.

Qui dit Paris dit musique française, mais pas que. Le concert a effectivement commencé avec le Symphonie n° 31 en ré majeur, K. 297, que Mozart a composé à l’âge de 22 ans lors d’un séjour dans la capitale française. L’orchestre l’a interprété tout récemment sous la direction de Nicholas Carter lors du processus de sélection qui a conduit au couronnement de l’actuel directeur musical.

Ce dernier le dirige avec beaucoup de relief, avec un mouvement central qui fait vraiment andante. L’orchestre n’est cependant pas au meilleur de sa forme. Pour la défense des musiciens, il n’est pas facile de briller dans la musique du XVIIIe siècle quand on la joue une à deux fois par an, qui plus est dans une acoustique qui ne pardonne pas.

On remonte ensuite environ un siècle en arrière pour aller à Massenet (Pensée printanière Et On dit) et Saint-Saëns (Papillons Et S’aimer l’un l’autre). Le choix des mélodies est limité, mais réalisé avec goût. C’est un répertoire qu’on devrait certainement entendre plus souvent.

La voix d’Hélène Guilmette a la fraîcheur d’un torrent en été. Voici une véritable voix bien ancrée dans tout le corps, utilisant tous les résonateurs possibles (poitrine, masque, etc.) avec un contrôle et un équilibre étonnants.

>>>>>>

La musique française était à l’honneur pour clôturer la saison. (Caroline Grégoire/Le Soleil)

Même si on aurait aimé connaître les auteurs des orchestrations, il aurait aussi été profitable, et ce n’est pas pour offenser l’excellente diction du chanteur, de pouvoir suivre les paroles fournies dans un livret, ce qui était impossible compte tenu de la luminosité.

Après la pause, deux raretés : le Psaumes 24 Et 129 de Lili Boulanger, en plus de Gloria de Poulenc, que l’OSQ et sa chorale n’avaient pas interprété depuis 10 ans.

Les deux psaumes de Boulanger, bien plus courts que son monumental Psaume 130 (elles durent respectivement 4 et 7 minutes, contre environ 25 minutes pour l’autre), sont des partitions très évocatrices que le chœur a chantées avec assurance.

LE Gloria de Poulenc, cependant, ne nous a pas complètement convaincus. Pas à cause des solos finement ciselés d’Hélène Guilmette. Ou encore le chœur, qui malgré des problèmes d’intonation occasionnels, se distingue par la chaleur de sa sonorité, bien loin de ces chœurs anglais acérés que l’on entend souvent dans ce répertoire.

Plutôt à cause des mouvements lents, qui nous semblaient trop intentionnels. C’est le cas de Gloria initiale, marquée maestoso, mais aussi Domine Deus (très lent et calme) et Domine Deus, Agnus Dei (très lent). Cela reste toutefois des détails dans un concert judicieusement applaudi par les nombreux mélomanes venus mercredi soir.

Nous retrouverons la chorale la saison prochaine au Requiem de Mozart et du Neuvième Symphonie par Beethoven.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV l’assemblée générale du SDE s’est tenue à Saint-Nicolas-de-la-Grave
NEXT M. Hilale prend la communauté internationale et le peuple algérien à témoin de la perfidie de l’Algérie contre le Maroc