Les rues scolaires du Québec s’effondrent

Les rues scolaires du Québec s’effondrent
Les rues scolaires du Québec s’effondrent

« Plusieurs écoles nous ont fait savoir qu’elles ne souhaitent pas se réengager dans la dynamique de renouvellement des rues scolaires de leur secteur », a révélé mardi le vice-président du comité exécutif de la Ville de Québec, Pierre-Luc Lachance.

De l’autre côté de la salle du conseil municipal, l’opposition officielle s’interroge sur l’avenir du projet pilote initié l’automne dernier par l’administration Marchand.

Inspiré par l’expérience parisienne lors d’une mission à l’étranger, le maire Bruno Marchand a choisi d’imiter le principe des rues scolaires, de plus en plus répandu dans la capitale française. Destinés à améliorer la sécurité aux abords des écoles, ces articles limitent ou interdisent la circulation automobile le matin, à l’entrée des élèves et à leur sortie en fin d’après-midi.

A la rentrée 2023, les écoles avaient levé la main et quatre d’entre elles ont été sélectionnées par la Ville pour tenter l’expérience. Au terme de trois semaines de tests, l’équipe du maire a déclaré avoir constaté que “la gestion était plus complexe que prévu pour les écoles, les parents et les autres usagers”.

Le recrutement des bénévoles pour assurer le bon déroulement du projet relevait de la responsabilité des écoles elles-mêmes. Un « frein » pour certains, a-t-on reconnu en août, pour justifier le déploiement à petite échelle d’écoles de rue. Selon les informations de Soleilla grève des enseignants aurait également joué contre le projet pilote.

L’idée qui marche à Montréal, à Gatineau et dans des villes françaises comme Strasbourg ne fera donc pas long feu au Québec. Non seulement il ne sera pas prolongé, mais trois des quatre écoles concernées ne lui donneront pas de seconde chance.

«Nous avons compris du projet pilote que le taux de reproductivité de cette formule n’était pas évident dans le reste du territoire de Québec», explique le conseiller municipal Pierre-Luc Lachance.

Seule l’école des Jeunes-du-Monde, dans le quartier des Maizerets, poursuivra l’aventure. « Nous soutiendrons l’école en question », s’engage-t-il.

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La Ville de Québec avait déployé un arsenal pour sécuriser les abords des écoles. (Yan Doublet/Archives Le Soleil)

Se disant avoir établi « plusieurs constats » lors de la courte expérimentation, la Ville de Québec est également ouverte à soutenir d’autres établissements dans leurs « initiatives ».

«Nos équipes travaillent constamment à rendre plus sécuritaires les abords de nos écoles», explique toutefois Élainie Lepage, attachée politique au cabinet du maire Marchand.

Parmi les mesures prises pour réduire les risques d’incidents impliquant les écoliers, la Ville finalise la création de ses parcours scolaires sécurisés avec trottoirs et signalisation à proximité des 115 écoles de son territoire.

 
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