Sur le site de 11 hectares, trois bâtiments abritent les 240 salariés de l’usine Panasonic Chauffage de Tillières-sur-Avre. Fondée en 1960, cette usine de l’Eure peut fabriquer en deux semaines un système de climatisation ou de chauffage pour entreprises ou particuliers. Une rapidité de production qui permet au groupe de rivaliser avec les firmes asiatiques et de prouver que la délocalisation a ses avantages.
Fin mars dernier, le groupe Panasonic a annoncé un investissement de 9 millions d’euros pour produire dans l’Eure une nouvelle gamme de pompes à chaleur destinée à remplacer les chaudières fioul dans les logements collectifs. Actuellement fabriquée en Pologne, cette nouvelle gamme devrait quitter les entrepôts de Tillières-sur-Avre d’ici 2025, avec l’aide de 20 nouveaux salariés qui seront recrutés localement pour compléter les équipes.
En France, les systèmes de chauffage aux énergies renouvelables sont davantage axés sur l’habitat individuel, fortement soutenu par Ma Prime Rénov’. Mais pour l’habitat collectif sur le territoire, les dispositifs restent encore peu développés. Un écart que lorgne le groupe Panasonic, qui espère capter 15% de part de marché. « En France, nous avons beaucoup fait pour les quartiers résidentiels individuels, il va désormais falloir s’attaquer aux millions de logements collectifs », résume Thierry Ronat, Country manager France et Belgique chez Panasonic.
Avec ces méga thermopompes, qui fonctionneront au R32, un fluide naturel à base de propane liquide, les fabricants de chauffage et de climatisation réduiront de 700 fois les émissions de gaz à effet de serre par rapport aux fluides actuellement utilisés. service comme le R410A, dont l’utilisation dans les nouveaux appareils sera interdite à partir de 2030.