Cinq cercueils ont été découverts ce samedi 1er juin au pied de la Tour Eiffel et trois personnes ont été placées en garde à vue. Un lien direct a été établi avec l’affaire des mains rouges découvertes sur le mémorial de la Shoah à Paris mi-mai.
Un lien direct dans l’affaire des cercueils, déposés ce samedi 1er juin près de la Tour Eiffel, a été établi avec celui des mains rouges du mémorial de la Shoah, a appris BFMTV de Source policière, confirmant une information du journal Le Monde.
Il s’agit d’un homme de nationalité bulgare, âgé de 34 ans. Ce dernier n’a pas encore été arrêté, selon nos informations. Il y a moins d’un mois, le Mur des Justes, du nom des milliers de personnes qui ont aidé les Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, a été érigé. marqué avec des mains rouges au mémorial de la Shoah à Paris dans la nuit du lundi 13 mai au mardi 14 mai.
Cercueils avec l’inscription « Soldats français d’Ukraine »
Vers 8h30 ce samedi, des policiers ont aperçu de loin une camionnette blanche immatriculée en Bulgarie faisant des allers-retours à basse vitesse près de la Tour Eiffel, avant de stationner quai Jacques-Chirac. Trois hommes déchargent alors cinq cercueils, et les recouvrent de drapeaux français, avec l’inscription « Soldats français d’Ukraine ».
Immédiatement, la police s’est approchée et a réussi à arrêter le conducteur de la camionnette. L’homme leur raconte qu’il a été payé 40 euros pour déposer les personnes et la cargaison, après être arrivé de Bulgarie la veille au soir et avoir rencontré les deux autres personnes pour la première fois la veille.
Dans les cercueils, le laboratoire de déminage trouvera des sacs de plâtre. Une enquête a ensuite été ouverte pour « violences avec préméditation » par le parquet de Paris, et l’homme a été placé en garde à vue au commissariat.
Deux suspects ont tenté de fuir le pays
Grâce aux images de vidéosurveillance, les enquêteurs vont rapidement suivre la trace d’un des autres suspects, contrôlé peu avant. Peu après 16 heures, deux hommes, correspondant aux deux suspects repérés par les caméras et en fuite, seront identifiés à la gare de Bercy. Ces deux hommes s’apprêtaient à rentrer à Berlin, d’où ils étaient arrivés peu auparavant.
En garde à vue, les trois suspects ont déclaré être au chômage et avoir besoin d’argent. Le chauffeur modifiera sa version initiale en disant en fait qu’il a reçu 120 euros, et les deux autres diront qu’ils ont agi pour 400 euros. L’un des deux suspects en fuite est âgé de 16 ans et de nationalité ukrainienne. L’autre suspect est âgé de 25 ans, de nationalité allemande. Et enfin le conducteur arrêté est de nationalité bulgare et est âgé de 38 ans. Tous trois sont inconnus des autorités.
Les trois personnes sont présentées le 3 juin 2024 à un juge d’instruction. Le parquet demande leur mise en examen pour violences préméditées.
Alexandra Gonzalez avec Alixan Lavorel
