un forestier défend sa profession face aux critiques

un forestier défend sa profession face aux critiques
un forestier défend sa profession face aux critiques
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spécialiste de la forêt et du massif des Landes, à travers sa qualité de conseiller en gestion forestière et sylviculture, l’idée était de demander à Julien Goullier-Lagadec, de la société Sylgéco, à Castets, comment il envisage la forêt de demain dans le département. .

En effet, la foresterie souffre parfois d’une image néfaste dans l’imaginaire collectif, alors qu’il n’y a pas d’antinomie entre…

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spécialiste de la forêt et du massif des Landes, à travers sa qualité de conseiller en gestion forestière et sylviculture, l’idée était de demander à Julien Goullier-Lagadec, de la société Sylgéco, à Castets, comment il envisage la forêt de demain dans le département. .

En effet, la foresterie souffre parfois d’une image néfaste dans l’imaginaire collectif, même s’il n’y a pas d’antinomie entre forêt et écologie selon lui. Spontanément, Julien Goullier-Lagadec s’est dirigé vers une ancienne parcelle incendiée. Pourquoi ce choix ?

« Pour vous montrer qu’au sein du massif landais, s’il n’y a pas d’action humaine, nous n’avons pas de forêt. Qu’ici, il s’agit bien d’une forêt cultivée, d’une forêt plantée, d’une forêt artificielle. Quand on voit ce genre de complot, rien ne s’est passé depuis vingt ans et nous n’avons pas de forêt (qui pousse, NDLR). Du moins pas comme on l’imagine. La forêt peut surgir d’elle-même mais pas tout le temps. Je viens des Alpes, nous faisions de la foresterie sans planter car le contexte est différent, avec des espèces différentes. Là, on est sur des sols pauvres, on a une essence de lumière, la forêt a besoin d’un coup de main », explique le fondateur de Sylgéco.

“Un peu dérangé”

A 44 ans, cet ancien conseiller de la Chambre d’agriculture des Landes semble sentir son domaine professionnel sous pression, comme sur la défensive. « En tant que forestier, nous sommes de plus en plus sollicités. Ce que je dis est un peu tiré par les cheveux, mais parfois quand on lit les commentaires, notamment sur Internet, on a l’impression que le métier de forestier est presque nuisible à la forêt, qu’on est anti-forêts. »

Ces critiques le touchent, « un peu ». « Cela fait vingt ans que je fais ce métier, ce sont des choses que je n’entendais pas avant. Vraiment pas », répond Julien Goullier-Lagadec, lui aussi « déçu » par les discours entendus par ses enfants à l’école. « En gros, il ne faut pas abattre un arbre, c’est mauvais. La première fois, ils m’ont dit : « Pourquoi coupes-tu des arbres ? Ce n’est pas bien, nous étions assis sur une chaise en bois, nous avons du parquet, j’ai une maison presque entièrement en bois… »

Il pousse la logique à l’extrême : « À ce stade, on ne chauffe plus au bois ? C’est ce que je ne comprends pas dans le discours. On nous dit effectivement qu’il faut décarboner, cela concerne beaucoup la forêt, mais on ne peut plus abattre les arbres, donc j’ai du mal à comprendre comment faire… »

“Je fais ce métier depuis vingt ans, ce sont des choses que je n’entendais pas avant”

Pas contradictoire

Conscient des enjeux environnementaux et du réchauffement climatique, il défend un discours « productiviste » et une vision de la forêt qui n’est pas antithétique à l’écologie. Dans le cadre de son travail, il surveille les maladies et les conditions de croissance.

Depuis 2018, il devient également référent de l’association liégeoise gasconne, pour promouvoir le chêne-liège dans le département. Une production qui coche selon lui de nombreuses cases : « intérêt écologique dans la diversification des espèces », « valeur importante du liège », résilience en cas d’incendie car « il partira tout seul ». C’est, dit-il, « le meilleur compagnon du pin maritime ».

 
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