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Congrès des maires de l’Oise. La présidente du Département adoucit l’ambiance avec son discours sur les finances

Congrès des maires de l’Oise. La présidente du Département adoucit l’ambiance avec son discours sur les finances
Congrès des maires de l’Oise. La présidente du Département adoucit l’ambiance avec son discours sur les finances
La présidente du conseil départemental de l’Oise, Nadège Lefebvre, est très inquiète de la situation financière de la France en général et des départements en particulier. – Photo : Oise Hebdo/VG.

« L’année dernière, déjà, j’avais alerté sur la dégradation des finances publiques qui avait déjà fortement réduit nos marges de manœuvre depuis la crise sanitaire, a immédiatement rappelé ce samedi 12 octobre à Bresles Nadège Lefebvrele président de Conseil départemental de l’Oise. Entre inflation, dépenses supplémentaires imposées par l’État sans concertation préalable, recettes en berne liées au ralentissement économique, sans oublier l’augmentation ininterrompue du poids des normes qui renchérit le coût de chaque projet, toutes nos collectivités sont confrontées à un effet de ciseaux. aussi brutal qu’inquiétant.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le président n’a rien fait pour réchauffer l’ambiance lors du 73ème congrès dusyndicat des maires de l’Oise (). Mais pourrait-il en être autrement ? La situation est grave sur le plan financier, tant pour les communes que pour les départements.

Une double peine

« Les Départements ont la particularité de voir une partie de leurs revenus directement tirée du dynamisme économique et d’augmenter les dépenses sociales lorsque l’économie se dégrade », rappelle Nadège Lefebvre. En période de ralentissement économique, c’est un double coup dur. A titre d’illustration, je citerai seulement l’exemple des droits de cession à titre onéreux (DMTO). En 2021, le département de l’Oise a enregistré une recette fiscale de 156 millions d’euros. Trois ans plus tard, notre prévision de chiffre d’affaires devrait être d’environ 90 millions d’euros. Je ne pense pas avoir besoin de faire des dessins. Sur ces seules recettes, en l’espace de 3 ans, près de 60 millions d’euros se seront évaporés et devront donc être rattrapés. C’est peu dire que l’atterrissage a été brutal !

Le mois dernier, Bruno Le Maire, alors ministre de l’Économie démissionnaire, avait souligné l’accélération des dépenses des collectivités locales qui, à elles seules, pourraient dégrader les comptes publics de 16 milliards d’euros cette année. « Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne manque pas d’air », ironise le président. Les collectivités locales respectent la règle d’or et doivent équilibrer leurs budgets. Le prêt sert donc uniquement à financer les dépenses d’investissement, celles qui préparent l’avenir. L’État emprunte pour faire face à son budget de fonctionnement… »

Pas de concertation préalable avec l’Etat

Pour Nadège Lefebvre, « la dégradation des finances locales est la conséquence directe de décisions prises unilatéralement et sans concertation préalable de l’État. Qui est responsable de la détérioration des finances publiques ? À qui revient la responsabilité de la dette publique qui monte en flèche dans ce pays ? Certainement pas les collectivités locales qui, c’est un fait, sont soumises à un effet de ciseaux en partie organisé par le Gouvernement lui-même ! Je voudrais simplement rappeler que les collectivités locales ne représentent que 8,1% de la dette totale quand celle de l’Etat représente 81%. On rentre dans le mur en klaxonnant ! »

Une situation intenable

L’annonce de nouvelles restrictions budgétaires, qui interviennent justement au moment où sont élaborés les premiers budgets pour 2025, place les collectivités dans une situation intenable ! «Nous sommes, une fois de plus, devant le fait accompli», déplore Nadège Lefebvre. Cette situation est totalement inacceptable. Je le dis et je le répète, les élus locaux ne sont en aucun cas responsables de la gravité de la situation du pays. Si les mesures nécessaires au retour à l’équilibre budgétaire n’ont pas été prises depuis trop longtemps, ce n’est certainement pas la faute des collectivités locales. Je connais l’effort considérable que la France doit fournir pour retrouver une trajectoire budgétaire saine et stable. Il ne s’agit pas pour moi de détourner les yeux des difficultés considérables auxquelles nous sommes confrontés. Mais nous devons être conscients des dégâts que causerait la paralysie financière.
l’ensemble des communautés si de telles mesures voyaient le jour. Car au-delà de cet aspect purement financier, il ne faut pas perdre de vue que des milliers d’emplois dépendent directement des marchés publics soutenus par les collectivités. Des pans entiers de nos économies locales risquent donc d’être impactés, parfois de manière irrémédiable, par ces mesures d’économies décidées unilatéralement et aveuglément par l’État. Seul un dialogue sincère entre les collectivités territoriales et l’État pourra poser les bases d’une relation équilibrée et respectueuse du rôle et des prérogatives de chacun.

Le couple département/communes

Au milieu de tous ces écueils, il va falloir déployer des ressources d’adaptation pour continuer à travailler dans les territoires… Dans plusieurs communautés, des mesures d’économies devront être prises. “Si dans l’Oise, nous avons jusqu’à présent échappé à des mesures drastiques, c’est parce que la majorité départementale a toujours privilégié une gestion saine et prudente qui nous a permis de décaler l’échéance”, estime le président. Mais aujourd’hui la dégradation financière est telle que nous ne pourrons échapper à cet exercice difficile pour le budget 2025. Le couple département/communes restera le pilier de l’organisation territoriale française. C’est l’espace de dialogue où les solutions sont élaborées et matérialisées. À la technocratie parisienne, souvent déconnectée du terrain, je préfère le bon sens local, celui des maires et des élus locaux, qui connaissent mieux que quiconque le territoire et les besoins de leurs administrés.»

L’aide aux communes restera un élément de la politique de développement local pilotée par le conseil départemental. « Pour la seule année 2024, l’enveloppe de 50 millions d’euros dédiée aux projets municipaux aura généré plus de 185 millions d’euros de travaux. L’effet de levier sur nos territoires est considérable, d’autant qu’il profite directement aux entreprises locales qui sont très souvent celles qui réalisent les travaux communaux. A travers eux, c’est tout le tissu économique local qui est soutenu par ces politiques volontaristes. Bien que dépourvu d’expertise spécifique dans le domaine économique, le Département continue d’œuvrer avec cohérence et conviction aux côtés des maires à la création d’équipements structurants pour nos communes au bénéfice du plus grand nombre. Dans la période difficile que nous traversons et dans le contexte politique que vit chacun, je suis convaincu que le couple département/communes constituera un pôle de poursuite de l’action publique et de stabilité pour nos concitoyens. A nous de le préserver dans l’intérêt de tous. »

Une rencontre très attendue

Et Nadège Lefebvre de conclure : « Cette nécessité de poursuivre notre action sur tous nos territoires, notamment les plus ruraux, sera à nouveau évoquée lors des prochaines Rencontres de l’Oise Rurale qui se tiendront le 26 novembre à Clermont. Trois thèmes principaux seront abordés : les nouvelles modalités d’aide aux communes qui s’appliqueront pour l’année 2025, la mise en œuvre d’une action intitulée « Sauvons notre ruralité » par le conseil départemental et les nouveaux outils à disposition des communes de l’Oise en vidéoprotection. »

 
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