Alexandre Rouquette comparaît devant la cour d’assises de Cayenne, en Guyane, statuant en matière militaire. Le 28 avril 2021, au petit matin, il a poignardé à plusieurs reprises le commandant dans son bureau. Franck Ramblado s’était enfui mais son pronostic vital était un temps compromis. Il a été touché à plusieurs reprises au dos et aux poumons. Son agresseur a été arrêté immédiatement, très détendu, chantant des chansons paillardes.
Interrogé, il a expliqué les faits par le harcèlement qu’il dit subir de la part de Franck Ramblado. Alexandre Rouquette notamment n’a pas supporté que le commandant lui demande de ramasser des mégots de cigarettes. Lors de cet épisode, une altercation a eu lieu et l’accusé a été puni.
Par ailleurs, Alexandre Rouquette explique souffrir du syndrome post-traumatique suite à une mission en 2013 en République centrafricaine. Et indique que le jour des faits, il s’est réveillé hébété en ayant des visions du commandant mort. “Je n’ai eu que des visions de ça, de le voir mourir violemment, il était frappé à la tête avec des machettes, son visage était disloqué”, a-t-il expliqué. L’expert psychiatre estime également que son discernement était altéré au moment des faits et aurait pu entraver le contrôle de ses actes. Enfin, plusieurs témoignages font état de relations conflictuelles entre les deux hommes.
Franck Ramblado sera défendu à l’audience par l’avocat angomois Lionel Béthune de Moro.
