Jean-Jacques Chapou, ce héros de la Résistance à Cahors et dans le Lot au service de la Libération

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Par Éditorial Cahors
Publié le

8 et 24 mai à 7h00

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Avec les prochains travaux de réaménagement et de piétonnisation de la place qui porte son nom en Cahorson en parle beaucoup Jean-Jacques Chapoupersonnage illustre qui a contribué à libérerpendant le Deuxième Guerre mondialeet la constitution de Réseaux de résistance.

Jean-Jacques Chapou, né à Montcuq, professeur au lycée de Cahors

Jean-Jacques Chapou est né le 10 avril 1909 à Montcuq, où ses parents Etienne et Camille étaient enseignants. Il est pupille de la Nation, son père Etienne, ayant été tué au début de la Première Guerre mondiale en octobre 1914. Il suivit le chemin de ses parents, intégrant l’éducation, devenant suite à l’obtention de son Certificat de littérature professeur adjoint de classiques au lycée Gambetta de Cahors. En 1933, il se marie dans la préfecture du Lot, avec Yvonne Contou, fille d’artisans du quartier St-Georges, elle-même institutrice. De cette union naissent deux enfants, un garçon Pierre-Franz et une fille Françoise. Dès le début de sa carrière dans l’Éducation nationale, il a commencé son engagement syndical en dehors de tout parti politique, même s’il portait en lui de nombreuses valeurs de gauche.

Chasseur, amoureux du rugby, aimant bien manger, Jean-Jacques Chapou est un homme de réseau. Vers 1938, il rejoint la franc-maçonnerie.

Son implication dans la guerre

Au début de la Seconde Guerre mondiale, en 1939, il est mobilisé, au sein du 54e Groupe de reconnaissance de la division d’infanterie, combattant dans le sud-est contre les Italiens. Fin juin 1940, démobilisé, il reprend son poste de professeur assistant, jusqu’en 1941 où il est démis par le gouvernement de Vichy en raison de son appartenance à la franc-maçonnerie. Il quitte ensuite l’enseignement pour rejoindre la société de transport Artigalas, située rue Brives, à Cahors.

Malgré la démobilisation, parallèlement à sa nouvelle activité, en 1941-1942, il structure la Résistance lotoise en créant les premiers mouvements, dont la branche lotoise du mouvement « Libération ». La maison de sa mère, dans le quartier Cabessut, où il vivait avec sa famille, est devenue le lieu de réunions clandestines de la Résistance. En lien avec Léon Jouhaux, assigné à résidence à Cahors comme ancien secrétaire général de la CGT, syndicat interdit par le régime de Vichy, Jean-Jacques Chapou a contribué à la création de la branche lotoise de la CGT clandestine.

Capitaine Philippe

En mai 1943, à l’initiative de Jean-Jacques Chapou, sur la commune d’Arcambal, au Bois Noir, est créé l’un des premiers maquis du Lot. Quelques mois plus tard, en juillet 1943, il rejoint la clandestinité, devenant capitaine Philippe, au sein des Mouvements de Résistance Unis (MUR). En janvier 1944, il rejoint les FTPF (Franc-Tireurs et Partisans Français) communistes. Beaucoup ont été surpris par ce rassemblement. Au-delà de l’adhésion aux idéaux communistes, Jean-Jacques Chapou s’est toujours concentré sur l’action immédiate. Elle permet de rallier les deux tiers des maquisards et 10 maquisards sur 18 à la FTPF du Lot.

Au printemps 1944, sous la direction du capitaine Philippe, la FTPF passe à l’offensive avec l’occupation armée de Cajarc le 10 avril, puis de Gramat.

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A la suite de ces opérations réussies, il est transféré en Corrèze, devenant capitaine Kléber, où il dirige le réseau de résistance de plusieurs départements, sous la fonction de commissaire régional aux opérations. Officiellement, ce nouveau grade est présenté comme une promotion. Mais d’autres, comme l’historien Pierre Laborie, pensent qu’il aurait été éloigné du Lot parce qu’il ne correspondait pas à la ligne du parti.

Il meurt dans une embuscade

Le 26 mai 1944, sa mère Camille, qui travaillait à l’école normale, est arrêtée et déportée à Ravensbruck. En juin 1944, Chapou lance l’attaque de Tulle, qui se révèle un échec, la villa étant récupérée par des éléments de la division Waffen SS « Das Reich », qui pendent 99 habitants en guise de mesure de répression. Cet épisode a profondément marqué Jean-Jacques Chapou.

Le 16 juillet 1944, alors qu’il était en mission de liaison avec son secrétaire, il tomba dans une embuscade de la brigade Jesser, à Bourganeuf, dans la Creuse. Sa mort a soulevé des questions sur son éloignement de Lot et le manque de protection dont il bénéficiait. Jean-Jacques Chapou était un combattant et non un homme politique.

Jean-Jacques Chapou s’est créé une image héroïque. Après la Libération, le Comité Départemental de Libération décide de rebaptiser la Place du Marché « Place Jean-Jacques Chapou ». Son buste, en bronze, gravé de ses surnoms de guerre et d’un poème du résistant communiste Jean Marcenac, fruit d’une création conjointe de Serge Lorquin, professeur de dessin au lycée de Cahors, et de René Fournier, ébéniste cadurcien, a notamment été érigé , suite à une délibération municipale du 8 mai 1969.

A la fin des travaux à venir, le buste de Jean-Jacques Chapou devrait être à nouveau mis en valeur, pour ne pas oublier son action.

Didier QUET

Cet article a été réalisé Emmanuel Carrère, du Service du Patrimoine de la Ville de Cahors.

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