Une manifestation contre la transphobie organisée à Paris avant une conférence controversée

Une manifestation contre la transphobie organisée à Paris avant une conférence controversée
Descriptive text here

Des manifestants se sont rassemblés lundi 6 mai à l’université Panthéon-Assas pour protester contre la tenue d’une conférence autour du livre “Transmania”, qui se présente comme une “enquête sur les abus de l’identité transgenre”.

Quelque 150 personnes ont manifesté lundi 6 mai à Paris, à l’appel d’associations engagées contre la transphobie, pour protester contre l’organisation par l’université Panthéon-Assas d’une conférence avec les auteurs du livre controversé. Transmaniea constaté un journaliste de l’AFP.

“Transphobes, sortez de nos universités !”, “Pas de quartier pour les fascistes !” : les manifestants ont été retenus par la police, déployée en nombre, à plusieurs dizaines de mètres du lieu du colloque organisé par un syndicat étudiant d’extrême droite. , dans le 13ème arrondissement.

Un livre qui « renforce la transphobie »

Le rassemblement a été ponctué de tensions avec l’arrivée des deux auteurs du livre contesté, puis de quelques militantes d’un collectif féministe d’extrême droite, Némésis, venues les soutenir. “Sortir!” leur ont crié dessus les manifestants.

Les organisateurs du rassemblement, dont Solidarité étudiante et « Assas en progrès », s’opposent à la promotion du livre Transmanie qui se présente comme une « enquête sur les dérives de l’identité transgenre ». « C’est un livre de propagande d’extrême droite. L’université autorise les interventions transphobes», a dénoncé, sous couvert d’anonymat, l’un des organisateurs.

“Le discours des deux auteurs ne peut que renforcer la transphobie et accroître les violences contre les personnes transgenres”, a déclaré Sébastien Tüller, militant d’Amnesty International.

Conférence organisée par un syndicat d’extrême droite

La conférence en présence des deux autrices, Dora Moutot et Marguerite Stern, qui se défendent contre toute transphobie, a été organisée à l’initiative du syndicat étudiant La Cocarde, classé à l’extrême droite.

« Plus de dix camions CRS pour protéger notre conférence (…). Tel est l’état de la liberté d’expression dans nos universités », a écrit le syndicat sur le réseau social lors de la conférence, selon l’étudiant de La Cocarde.

Face aux appels à interdire l’événement, le président de l’université a déclaré à l’AFP avoir décidé de le maintenir “au nom de la liberté d’expression”. « Les universités sont avant tout des lieux de débat et de confrontation d’idées, y compris lorsque les idées sont discutables, voire franchement contestables », a déclaré Stéphane Braconnier.

Les plus lus

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV une nouvelle cible alléchante dans le viseur des Canaris ? – .
NEXT ce McDonald’s des Hauts-de-Seine est l’un des plus insolites de France