prendre des mesures énergiques pour faire face à l’urgence climatique

prendre des mesures énergiques pour faire face à l’urgence climatique
prendre des mesures énergiques pour faire face à l’urgence climatique

L’heure n’est plus aux demi-mesures face à l’urgence climatique, et la métropole doit accélérer le rythme de ses actions pour atteindre une plus grande résilience sans chercher à tout prix l’acceptabilité sociale, estime la directrice régionale de santé publique de Montréal, Mylène Drouin, à quelques jours du Sommet sur le climat Montréal 2024.

Coprésidente de la troisième édition du Sommet, qui se tiendra mardi et mercredi au Grand Quai du Vieux-Port de Montréal, Mylène Drouin estime que la communauté montréalaise doit appuyer sur l’accélérateur. Réduire les GES, verdir la ville, favoriser le transport actif, lutter contre les changements climatiques et protéger les plus vulnérables ; La liste des défis pour Montréal est longue et le temps commence à manquer.

« Je pense que nous sommes à une époque où il n’y a pas de demi-mesure. Dans ce contexte, des décisions moins populaires pourraient être prises. Mais je pense que nous n’avons pas le temps d’attendre d’avoir 100% d’acceptabilité sociale”, estime M.moi Drouin.

Dans les années 2010, les arrondissements de Montréal, dont Le Plateau-Mont-Royal et Rosemont–La Petite-Patrie, ont entrepris de mettre en place des mesures d’apaisement de la circulation pour décourager la circulation de transit et contrer la circulation « tout-en-un ». -la voiture», suscitant de nombreuses protestations. Près de 15 ans plus tard, la suppression des places de stationnement continue de susciter le mécontentement, mais les mesures favorables à la mobilité active se sont répandues dans toute la ville. « Parfois, il faut apporter des changements dans ces transitions, estime Mylène Drouin. « Il faut toujours des précurseurs. Il y a des quartiers qui ouvrent la voie. Il faut désormais passer plus rapidement de l’expérimentation à la mise en œuvre de ces pratiques et les généraliser. »

A quoi sert un sommet ?

Organisé par le Partenariat Montréal pour le climat à l’initiative de la Fondation du Grand Montréal et de la Fondation familiale Trottier, le Sommet Montréal sur le climat se veut un lieu de rencontres et d’échanges sur les moyens d’accélérer l’action climatique. Il réunira quelque 900 participants du milieu des affaires, des groupes environnementaux, des syndicats, du secteur communautaire et des décideurs, dont la mairesse de Montréal, Valérie Plante, le ministre fédéral de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, et le ministre québécois de l’Environnement et du Changement climatique. de l’Environnement, Benoit Charette.

L’événement sera également l’occasion de revenir sur les engagements pris lors des sommets précédents. Lors du premier Sommet, tenu en 2022, la Ville de Montréal a annoncé son intention de ne plus autoriser les systèmes de chauffage aux combustibles fossiles pour les nouveaux bâtiments à compter de 2024. Elle a également avancé d’une décennie, soit en 2040, son objectif de voir l’ensemble du secteur immobilier parc de la métropole alimenté par les énergies renouvelables.

Il se peut que des décisions moins populaires soient prises. Mais je pense que nous n’avons pas le temps d’attendre d’avoir une acceptabilité sociale à 100 %.

Et lors du Sommet de l’an dernier, les transports, qui représentaient 42,7 % des émissions de gaz à effet de serre au Québec en 2022, étaient au centre des discussions. Le maire Plante a notamment annoncé l’an dernier qu’un quadrilatère du Vieux-Montréal deviendrait le « royaume des piétons » dès l’été 2024.

Au-delà des bonnes intentions, ces sommets ont-ils produit des résultats concrets ? Christian Savard, directeur général de Vivre en ville et membre du comité organisateur du Sommet, le croit. Il cite la question de la décarbonation des bâtiments, qui a fait l’objet d’engagements tant de la part de la Ville de Montréal que de plusieurs grands propriétaires, comme Ivanhoé Cambridge en 2022.

Depuis, en décembre dernier, Montréal a adopté son règlement interdisant l’installation d’équipements émetteurs de GES dans les nouvelles constructions (applicable pour les petits bâtiments du 1euh octobre 2024 et pour les adultes le 1euh avril 2025). Le 25 avril dernier, c’était au tour de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) d’emboîter le pas avec une réglementation métropolitaine similaire pour les 79 municipalités de la région de Montréal qui ne disposaient pas déjà de telles règles.

Christian Savard estime que les engagements pris publiquement par le secteur privé ont créé un effet boule de neige et ont encouragé les villes à aller de l’avant dans leur réglementation. « Le fait de [s’engager] oblige publiquement les gens à ne pas traîner les pieds et à respecter leurs engagements. Pour le CMM, cela a été encore plus rapide que prévu. » Le prochain défi, rappelle-t-il, sera cependant de décarboner les bâtiments existants, ce qui risque d’être plus difficile.

Efforts du secteur privé

L’implication du secteur privé dans la lutte contre les changements climatiques est essentielle, affirme Anne-Marie Hubert, associée directrice pour l’Est du Canada chez EY et coprésidente de l’événement. Mais selon elle, plusieurs obstacles demeurent à travers le Canada en raison notamment de l’enchevêtrement des différents niveaux de gouvernement. « Nous manquons d’ambition et nous manquons de coordination et de collaboration pour atteindre les objectifs », a-t-elle déclaré. Nous en avons assez des querelles fédérales-provinciales. […] Nous devrions tous avoir des objectifs communs. Nous aurons besoin d’argent des secteurs fédéral, provincial et privé. Il n’est pas vrai qu’il y ait suffisamment d’argent provenant des impôts. »

Selon elle, un sommet comme celui qui débute mardi permet aux participants de partager leurs expériences et de mettre en lumière les stratégies d’adaptation qui fonctionnent. « Nous ne pouvons plus ignorer le changement climatique », souligne-t-elle. Nous ne changerons pas le monde lors du Sommet, mais les gens présents se mettront d’accord sur les actions qu’ils peuvent entreprendre. »

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