les révélations de son avocat, Me Bakary Bérété

les révélations de son avocat, Me Bakary Bérété
les révélations de son avocat, Me Bakary Bérété

Alors que des doutes planent encore sur les circonstances réelles du décès du Dr Mohamed Dioubaté, chef du service de pédiatrie de l’hôpital régional de Kankan, accusé d’avoir incendié l’effigie du président de la transition, son avocat Me Bakary Bérété, vient de a levé le voile sur une partie de ce drame ce lundi 7 octobre 2024, à la suite des poursuites.

Pour l’étage Kankan, « les circonstances liées au décès du Dr Dioubaté sont à rattacher à un cas idiopathique », c’est-à-dire qui correspond à un état pathologique qui n’a pas “cause connue”. L’avocat, de son côté, explique que son client montrait des signes d’agitation depuis son arrestation. “ De l’enquête préliminaire à la gendarmerie en passant par la justice, il a été dans la tourmente. La gendarmerie peut en témoigner, même moi qui suis leur client, je n’ai pas été épargné. Beaucoup de gens à l’hôpital savent que le Dr Dioubaté a vécu des moments de folie même à l’hôpital”dit-il.

Malgré les démarches que Me Bérété entreprendra pour faire transférer son client vers un centre hospitalier pour y être soigné, ces demandes n’aboutiront en aucun cas. “ Nous avons quand même demandé au juge de le laisser à la disposition de sa famille ou de son service, mais malheureusement, il a été placé en détention. Nous avons ensuite adressé une demande de mise sous contrôle médical le 10, et c’est le 17 septembre que nous avons reçu la réponse du juge d’instruction et notre demande a été rejetée. Nous avions ordonné le même jour une expertise psychiatrique qui devait être réalisée sur place avec un expert du CHU Donka aux frais de l’Etat, notre demande a été rejetée », explique l’avocat.

Le Dr Mohamed Dioubaté est décédé le 26 septembre 2024 à Kankan, à l’âge de 48 ans. Et jusqu’à aujourd’hui, précise l’avocat, son client était détenu à la prison centrale. « C’est un contact qui m’a appelé dans l’après-midi pour me dire que mon client est gravement malade. A ce moment-là, j’ai appelé le gérant et il m’a confirmé que son état était critique, me disant qu’il avait amélioré son dossier. Malheureusement, je n’ai pas pu contacter les deux procureurs mais j’ai parlé au juge en charge du dossier, ce dernier m’a dit qu’il allait rendre une ordonnance d’hospitalisation et tout cela s’est passé le 26 septembre. A 16 heures, j’ai appelé le encore une fois le juge qui m’a dit qu’il était en train de déposer l’ordonnance d’hospitalisation. Peu de temps après, un autre numéro m’a appelé pour m’annoncer son décès. conclut-il.

A noter que le préfet de Kankan Kandia Mara a prédit le même sort pour quiconque s’en prendrait à l’effigie du général Mamadi Doumbouya, nouvellement implanté dans le quartier Banankoroda.

Michel Yaradouno, de Kankan

 
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