Olivia Chow veut regagner la confiance des Torontois dans leurs vieux traversiers

La maire de Toronto, Olivia Chow, a lancé une opération de charme auprès des citoyens sur les traversiers de la métropole, répétant qu’ils étaient sécuritaires malgré les nombreux problèmes qui ont touché la flotte ces derniers mois.

Mme Chow a admis qu’elle s’était davantage impliquée dans la gestion du dossier parce qu’elle se disait préoccupée par le fait que les accidents majeurs liés à la sécurité et à l’entretien risque d’ébranler la confiance des citoyens dans la fiabilité du service.

Le départ de Mme Chow intervient quelques jours après que le chef du département qui gère les ferries s’est présenté devant un comité municipal à l’invitation du maire pour expliquer les récentes améliorations qui ont été apportées à la flotte de bateaux.

Je veux rassurer les Torontois sur le fait que les traversiers sont sécuritairesMme Chow a déclaré vendredi.

La mairesse de Toronto, Olivia Chow, lors d’une conférence de presse le 17 juillet 2024.

Photo : Radio-Canada

Dès que j’ai pris connaissance de la situation, je me suis dit : « Il faut plus de soutien, plus de salariés, de nouveaux bateaux. Je suis heureux que des ferries électriques aient été commandésa-t-elle ajouté.

Les traversiers de Toronto accueillent 1,4 million de passagers par an et leurs performances ont été examinées de près à la suite de plusieurs accidents liés à la sécurité.

Déclassement

La fiabilité des quatre vieux bateaux a également été remise en question après que de longues coupures de courant ont mis certains d’entre eux hors service au début de cette année.

L’équipage du William Inglis a dû effectuer un arrêt d’urgence le mois dernier après avoir heurté le quai, une situation attribuée à la Ville. un problème mécanique.

Personne n’a été blessé, mais le ferry a été mis en cale sèche jusqu’à une date indéterminée. La Ville confirme que le bateau n’a toujours pas été remis en service, car l’enquête n’est pas terminée.

>>>>

Ouvrir en mode plein écran

Selon la Ville, 1,4 million de passagers utilisent les ferries de la ville chaque année.

Photo : Radio-Canada / CBC News

En juin, deux traversiers, le Thomas Rennie et le Trillium, ont été mis hors service en raison d’un besoin urgent de réparations, incitant la ville à avertir les passagers d’être patients en raison des retards ou de choisir d’autres moyens pour se rendre aux îles ou même annuler leur voyage.

L’accident le plus notable a sans doute été celui du 20 août 2022, lorsque le Sam McBride est entré en collision avec le quai, blessant 20 passagers, dont 6 ont dû être hospitalisés.

Une enquête du Bureau de la sécurité des transports a conclu que plusieurs défaillances liées à la sécurité ont contribué à l’accident.

>>>>

Ouvrir en mode plein écran

Les services d’urgence ont dû être appelés au quai Jack Layton, au centre-ville de Toronto, à la suite d’une collision impliquant le traversier William Inglis au début de septembre 2024.

Photo : Jacob Estrin/CBC

Le directeur général par intérim du ministère des Parcs, des Forêts et des Loisirs a déclaré cette semaine au comité que son personnel avait mis en œuvre les recommandations du bureau pour répondre aux préoccupations soulevées par la collision de 2022.

Depuis, une soixantaine de salariés supplémentaires (personnel et équipage) ont été embauchés, des gilets de sauvetage supplémentaires ont été ajoutés à bord des bateaux et des modifications ont été apportées à l’éclairage et à la signalisation liés à la sécurité.

L’exploitation d’un service de traversier fiable et sécuritaire demeure la priorité de la Ville, ce qui inclut le respect des critères de sécurité obligatoires.a expliqué Howie Dayton au comité.

Dépense de 92 millions

La Ville dispose d’une flotte de traversiers dont l’âge varie de 61 à 114 ans, une moyenne supérieure aux normes de l’industrie.

Le conseil municipal a approuvé cet été l’achat de deux nouveaux ferries électriques d’une valeur de 92 millions, mais les deux bateaux ne seront livrés que fin 2026, voire début 2027.

La Ville a entamé le processus de remplacement de sa flotte en 2015, mais le conseil a modifié à plusieurs reprises les spécifications du modèle de traversier souhaité, ce qui explique l’augmentation du prix d’achat.

En juillet, le ministère révélait alors aux conseillers municipaux que le coût serait de 25 millions de dollars lors de la question budgétaire de 2020.

>>Prototype du nouveau modèle de ferry électrique PAX, qui doit avoir une capacité de 1 300 passagers.>>

Ouvrir en mode plein écran

Prototype du nouveau modèle de ferry électrique PAX, qui doit avoir une capacité de 1 300 passagers.

Photo : Capture d’écran – Site Web de la ville de Toronto

La conseillère de longue date Paula Fletcher dit qu’elle reste préoccupée par les fléaux fréquents qui frappent les traversiers et espère que les problèmes de service n’ont pas érodé la confiance du public.

Toute notre attention reste concentrée sur le service jusqu’à ce que nous recevions les nouveaux ferriesdit-elle.

La surveillance en termes de maintenance, d’amarrage et d’équipage a augmenté, je dirais, de 150 %.continue-t-elle.

Mme Fletcher affirme que de grands changements se profilent à l’horizon dans la façon dont la ville gère le service et maintient sa flotte sur l’eau.

>>Paula Fletcher regarde un journaliste lui poser une question.>>

Ouvrir en mode plein écran

La conseillère municipale Paula Fletcher estime que le service de traversier de Toronto devrait relever du service des transports de la ville, et non des parcs, des forêts et des loisirs.

Photo : Radio-Canada

Selon elle, le service de ferry devrait relever du ministère des transports.

C’est une chose d’acheter un billet de ferry, c’en est une autre de transporter des passagers sur l’eaudit Mme Fletcher.

Le service des transports devrait donc s’en charger comme il le fait déjà pour les ambulances, les camions poubelles et tout autre parc de véhicules.conclut-elle.

Le syndicat représentant les équipages des traversiers a déclaré plus tôt cette semaine qu’il était préoccupé par le niveau de dotation en personnel et le niveau de formation et que la responsabilité incombait à la Ville.

Keith Fiering, de la section locale 79 du Syndicat canadien de la fonction publique, affirme que la décision de la ville d’acheter de nouveaux bateaux ne peut pas être une raison pour lésiner sur une formation adéquate et un fonctionnement efficace du service.

Il s’agit d’un problème qui n’a rien à voir avec l’âge des ferries, mais plutôt avec la gestion d’une flotte de bateaux. On ne peut pas acquérir un nouveau bateau, ajouter un équipage sans formation à jour… sans se demander si c’est sécuritaire.se demande-t-il.

Avec le reportage de Shawn Jeffords de CBC

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV deux jeunes rejoignent les pompiers
NEXT L’équipe de France qualifiée pour la demi-finale de la Coupe du Monde après sa victoire face au Paraguay (2-1)