Sylvain Lefebvre, l’ancien Nordiques qui croit toujours au Québec

Le pilote de 56 ans retenait son souffle à l’approche du plus grand amphithéâtre de la capitale, construit juste à côté du Colisée, sur l’avenue du même nom, où Lefebvre a disputé les 48 matchs des Fleurdelisés lors de la campagne 1994-95. .

“Je ne me souvenais pas si l’ancien Colisée avait été vaincu ou non”, souriait l’ancien défenseur lors de sa rencontre samedi matin. Quand je l’ai vu toujours debout, je me suis dit : « Ah, c’est ça amusantil est toujours là !

Le Colisée délabré est adjacent au Centre Vidéotron.
(Caroline Grégoire/Archives Le Soleil)

Le natif de Richmond assure que l’engouement pour le hockey dans nos murs est toujours le même qu’à l’époque de la création de la Ligue nationale de hockey à Limoilou.

«C’est juste triste qu’il n’y ait pas d’équipe», déplore celui qui a été à la tête du Rocket de Laval et des Bulldogs de Hamilton au sein de l’organisation du Canadien, dans la Ligue américaine de hockey. hockey.

Sylvain Lefebvre a dirigé le club-école du Canadien pendant plusieurs saisons, tant à Hamilton qu’à Laval. (Robert Skinner/Archives La Presse)

Sylvain Lefebvre n’a donc pas été surpris d’apprendre que 17 320 spectateurs ont franchi les tourniquets du Centre Vidéotron pour le deuxième match préparatoire des Kings face aux Panthers, samedi soir.

“Toute équipe qui viendrait ici aurait le soutien des supporters, cela ne fait aucun doute”, a-t-il prédit. Je ne suis pas un expert en économie et je ne serai pas propriétaire [d’une éventuelle équipe]mais ça pourrait vraiment être un endroit sympa. Si je me fie aux commentaires de nos joueurs, ils ont aimé la ville et l’ambiance dès les premières heures passées ici.

“C’est beau de voir à quel point tu aimes le hockey.”

— Sylvain Lefebvre, a former Nordiques defender

Un charme unique

Le Centre Vidéotron de Québec. (Caroline Grégoire/Archives Le Soleil)

Le Québec, soutient Lefebvre, aurait un « charme unique » s’il était capable de retrouver un jour sa place dans la LNH.

L’adjoint au chauffeur, Paul Maurice, se laisse aller à la nostalgie en revenant sur son passage d’un an avec les Nordiques, l’équipe dont il portait l’uniforme durant son enfance, pour ajouter du « piment » à sa relation avec son père, Jacques, un grand fan. de Sainte-Flanelle.

L’incertitude a laissé des traces

L'ancien président des Nordiques, Marcel Aubut, a réussi un coup d'éclat en mettant la main sur Pierre Lacroix en 1994.

L’ancien président des Nordiques, Marcel Aubut, a réussi un coup d’éclat en mettant la main sur Pierre Lacroix en 1994. (Archives Le Soleil)

Sa seule saison passée dans l’ombre du Château Frontenac a été marquée par une fin déchirante, la lente agonie des Nordiques, des souvenirs qui l’attristent encore, près de 30 ans plus tard.

« Ne pas savoir ce qui allait se passer n’était pas facile », se souvient-il. J’avais trois jeunes enfants et ma femme était enceinte. Je venais d’être échangé, je ne savais pas trop si je devais trouver une maison ou pas au Québec. Nous ne savions pas dans quoi nous nous embarquions. »

Joe Sakic a joué pour les Nordiques de 1988 à 1995, avant de déménager avec l'équipe au Colorado, tandis que Mats Sundin a été échangé à Toronto en 1994.

Joe Sakic a joué pour les Nordiques de 1988 à 1995, avant de déménager avec l’équipe au Colorado, tandis que Mats Sundin a été échangé à Toronto en 1994. (Patrice Laroche/Archives Le Soleil)

Impliqué dans la transaction qui a amené le joueur de centre Mats Sundin aux Maple Leafs de Toronto à l’été 1994, Sylvain Lefebvre se souvient de ses sorties publiques faites en pleine incertitude au cours des premiers mois de 1995.

« Dans certains endroits, les gens pleuraient dans nos bras, c’était difficile », raconte-t-il. Lorsque vous jouez au hockey et faites ce que vous aimez, vous avez un emploi à faire et il faut s’adapter. Mais là-bas, le Québec était notre maison, c’était notre maison. Cela m’a fait quelque chose de partir rapidement.

Comme dans un livre

Sylvain Lefebvre lors de la dernière victoire des Panthers de la Floride en Coupe Stanley.

Sylvain Lefebvre lors de la dernière victoire des Panthers de la Floride en Coupe Stanley. (Bennett)

Le départ à Denver a été « le début d’une longue histoire », une « nouvelle aventure » qui a débuté par une conquête de la Coupe Stanley dès la première saison au Colorado, après les ajouts clés de Patrick Roy, Claude Lemieux et Sandis Ozolinsh.

Les Broncos locaux ont imité l’Avalanche avec des titres en 1998 et 1999 dans la NFL. «Cela a déclenché l’engouement pour le sport et surtout le hockey là-bas. Les gens nous ont vraiment accueillis à bras ouverts. L’ironie est que vous arrivez à Denver et que la rue Québec traverse la ville. C’est comme si c’était écrit dans un livre.

Sylvain Lefebvre dans l'uniforme des Nordiques en 1995.

Sylvain Lefebvre dans l’uniforme des Nordiques en 1995. (BANQ)

Un véritable « conte de fées » qu’il n’oubliera pas de sitôt, à l’image de la saison des Nordiques 1994-95, la dernière à Québec, ville qui n’a jamais autant parlé de la Ligue nationale de hockey que cette semaine. , alors que ses habitants ne semblent plus y croire, désillusionnés par le manque de considération du commissaire Gary Bettman.

Les champions en titre de la Coupe Stanley, les Panthers de la Floride, ont battu les Kings 4-2 lors du deuxième match préparatoire de la semaine à Québec.

Les 17 320 spectateurs samedi ont porté l’affluence des deux parties du club californien à Québec à 34 654 personnes, un beau succès selon l’attaquant québécois Phillip Danault.

 
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