S’il n’est pas reçu par Gabriel Attal à Agen, CR 47 menace de perturber l’inauguration du pont Camélat

S’il n’est pas reçu par Gabriel Attal à Agen, CR 47 menace de perturber l’inauguration du pont Camélat
Descriptive text here

l’essentiel
Karine Duc et José Pérez, les dirigeants du CR47, sont prêts à perturber l’inauguration du pont Camélat au cas où ils ne seraient pas reçus par le Premier ministre samedi à Agen.

La menace est à peine voilée. « Il est impensable qu’il ne nous reçoive pas », prévient Karine Duc, coprésidente de la Coordination rurale Lot-et-Garonne (CR 47). « C’est mieux parce que si ce n’est pas le cas, tout est possible », assure d’emblée, sur le même ton déterminé, son partenaire José Pérez. « Il », c’est Gabriel Attal.

Le Premier ministre est attendu ce samedi à Agen pour l’inauguration du pont Camélat. Un parti aux paillettes par milliers que CR 47 menace de perturber si ses dirigeants ne communiquent pas avec lui. « Je pense qu’il est conscient de l’accueil qu’on fait quand on n’est pas satisfait, poursuit Karine Duc. Et José Pérez précise : « Et nous voulons une vraie rencontre, autour d’une table. Nous n’accepterons pas d’être pris pour des idiots.

“C’est insupportable et intolérable”

Les agriculteurs ont contacté la préfecture et l’Agglo qui est l’organisateur de cet événement historique. Le message est passé. La visite du Premier ministre s’inscrit dans un contexte particulier. Jeudi soir, Emmanuel Macron a accueilli les présidents des syndicats agricoles à l’Elysée. “Il n’y a eu aucune annonce de la part du Président”, regrette Mme Duc. Impossible donc de s’arrêter là et de laisser à la campagne les agriculteurs qui sont tous ultra-motivés.»

“Rien n’a évolué depuis notre mouvement”, déplore M. Perez. Il y a eu quelques mesures bien sûr, quelques petites sommes d’argent qui seront peut-être améliorées mais, concrètement, au fond, il n’y a rien. C’est insupportable et intolérable. Les nerfs sont encore à vif. « L’attitude je m’en fous et le manque de substance dans les discussions suffisent », renchérit son collègue. Elle promet d’être dans un état d’esprit constructif “si on ouvre la porte à une discussion”. “Dans le cas contraire, il faudra s’attendre à des mouvements, manifestation habituelle, classique.”

“Il a l’art de s’intéresser à son interlocuteur mais il y a peu ou pas de suite”

Karine Duc a déjà croisé la route de Gabriel Attal. Le matin du 31 janvier, à Paris. Pour l’anecdote, elle était accompagnée de Serge Bousquet-Cassagne. Au volant de la voiture, le président de la Chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne, membre du CR 47, est entré à Matignon escorté par des gendarmes et deux motards. En chemin, il avait été bloqué par des gars de la… FDSEA. La colère des agriculteurs battait son plein.

Le soir de cet entretien, Karine Duc a été interpellée aux alentours de Rungis, où elle visitait le marché avec plusieurs agriculteurs. Elle a été placée en garde à vue à 19 heures au commissariat de Maison-Alfort (Val-de-Marne). Lors du Salon de l’Agriculture, elle s’est à nouveau entretenue avec lui. « Il a l’art de s’intéresser à son interlocuteur mais il y a peu ou pas de suite, décrit-elle. « Ce sont de beaux parleurs », explique José Pérez. C’est leur travail, c’est leur travail.

Leurs revendications n’ont pas changé : “Une baisse significative de nos charges, l’évolution de nos tarifs pour qu’ils deviennent rémunérateurs, pas de rétropédalage comme avec l’OFB, etc. Gabriel connaît tous nos problèmes.” Cette fois, CR47 espère que des solutions seront proposées. “Et si vous voyez des tracteurs partout avant et après le pont, c’est que nous n’avons pas été reçus.”

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV restrictions de circulation lors du passage de la flamme en Dordogne le 22 mai
NEXT « Montrer notre présence sur le terrain »