Six spectacles qui retiendront notre attention à Cannes dans les prochains mois

Le thriller « Denali »

En 2019, en Alaska, une jeune femme a reçu une balle dans le cou.

Les principaux suspects sont des adolescents désœuvrés prêts à tout pour échapper à leur misère sociale… jusqu’à accepter le pire. Cette histoire vraie, sombre et terrifiante, est le point de départ du thriller « Denali », à découvrir Vendredi 22 novembre à 20h30. Si le sujet promet de déranger les spectateurs, la mise en scène signée Nicolas Le Bricquir semble taillée sur mesure pour la génération Z, en reprenant directement les codes de la plateforme de streaming Netflix. Aussi efficace que diabolique, la scénographie présente un écran translucide qui diffuse un générique et une bande-son contemporaine.

Les références à « Twin Peaks » de David Lynch, aux intrigues glauques de l’auteur norvégien Jo Nesbø, à « Mindhunter », le programme avorté de David Fincher ou encore à « Fargo » des frères Cohen se multiplient…

Le(s) « Requiem(s) » d’Angelin Preljocaj

Le sentiment de perte mais aussi du miracle de la vie. Voici les sources d’inspiration de la dernière création du chorégraphe aixois Angelin Preljocaj, « Requiem(s) », à voir à Cannes Samedi 30 novembre à 20h30. Ce dernier s’est appuyé sur son expérience personnelle des funérailles.

« Ce n’est pas toujours un moment triste, car après la cérémonie on se retrouve et on appréhende de manière beaucoup plus intense le miracle de la vie. Nous sommes vivants et c’est incroyable ! J’aimerais avoir ce sentiment très fort en traversant ce projet”, révélait-il au journal La Terrasse en juillet dernier. Plusieurs partitions seront citées comme le « Requiem » de Mozart, Ligeti ou Fauré.

L’ambiance africaine du Cirque Phénix

Cirkafrika est un projet un peu fou mené par Alain Pacherie. Ce passionné de ring basé à Paris a eu l’idée, en 2012, d’un cirque africain.

Sur le modèle du cirque de Pékin, il crée Phénix et recrute, avec l’aide d’agents locaux, les meilleurs talents africains pour ses spectacles. Musique, danses tribales, numéros de haut vol rythmés par les djembés et interprétés avec une joie de vivre irrésistible sont les ingrédients du succès de la saga.

Le nouvel épisode présenté à Cannes, où la joyeuse troupe s’était déjà rendue en 2018, tourne autour des stars du cirque éthiopien et promet déjà, avec ses 35 artistes et son orchestre live, un miracle tropical idéal pour chasser le froid et le blues de hiver, Dimanche 2 février à 16h

Le « Kid » Eddy de Pretto

Le chanteur de passage à Cannes Dimanche 30 mars à 19h pour défendre son troisième album « Crash Cœur ».
En 2018, on avait vu cette jeune rousse décharnée arriver armée d’un micro et d’un iPhone pour défendre des textes fracassants sur l’homosexualité, le diktat de la virilité, et les « Fêtes de trop ».
Un « Kid », comme le titre de sa chanson, devenu la bande originale d’une société en mutation basée sur les stéréotypes, devenu aujourd’hui un artiste accompli.

Le retour de (LA)HORDE

Il y a deux ans, le collectif investissait le Palais des Festivals avec un spectacle mémorable, total et original, mêlant danse, cinéma et performance.

Cette fois, le ballet national de Marseille de (LA)HORDE revient Dimanche 23 février à 18h en initiant une rencontre avec la danse contemporaine de Lucinda Childs et Tânia Carvalho, le voguing de Lasseindra Ninja et le théâtre physique d’Oona Doherty.

Quatre chorégraphes, quatre œuvres et quatre univers pour un spectacle polyptyque qui s’annonce vivant.

La réponse d’Olivia Ruiz

La « Chocolate Woman » revient après huit ans d’absence du disque avec un nouvel album « La Réplique », à entendre en live au Palais des Festivals Samedi 12 avril à 20h30

La Catalane de 44 ans évoque l’exil, la place des femmes, le changement climatique dans « Pachamama, tu danses », sa famille – son grand-père dans « Abuelo » ou son fils dans « Le Sel »… Avec, à l’intérieur, la chanson française de dont elle a le secret, avec des textes également en espagnol, avec des sonorités latines sur fond électronique.