le gouvernement appelle au maintien de l’ordre, Sciences Po ferme ses locaux principaux à Paris

le gouvernement appelle au maintien de l’ordre, Sciences Po ferme ses locaux principaux à Paris
le gouvernement appelle au maintien de l’ordre, Sciences Po ferme ses locaux principaux à Paris

Le mouvement pro-palestinien se répand en France. Elle touche également la Suisse et le Canada et se poursuit aux Etats-Unis.

La ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a adressé jeudi, lors d’une visioconférence, des recommandations aux présidents d’université, leur demandant de « user de toute l’étendue des pouvoirs qui leur sont conférés »à un moment où les perturbations et les manifestations de soutien aux Palestiniens se multiplient à travers le pays.

Selon les propos du ministre, rapportés par BFMTV, la priorité du gouvernement est de maintenir l’ordre, quitte à décréter, le cas échéant, un « interdiction temporaire du campus ».

Les sanctions prises contre certains étudiants seront désormais systématiquement signalées aux autorités. Sylvie Retailleau appelle également à garantir « la possibilité d’exprimer la pluralité des opinions des étudiants ». Et à « ne pas céder aux exigences des positions institutionnelles prises par les universités ».

Ils veulent rompre les liens avec Israël

L’administrateur provisoire de Sciences Po Paris, Jean Bassères, a annoncé jeudi son refus de créer « un groupe de travail qui a été proposé par certains étudiants pour enquêter [les] des relations [de l’école] avec les universités israéliennes. Plusieurs étudiants protestataires réclament la fin de ces partenariats.

« Vouloir boycotter les universités israéliennes, qui sont le premier lieu de protestation contre Netanyahu, est particulièrement absurde »a réagi le dessinateur Joann Sfar qui participait jeudi à une conférence à Sciences Po, à l’invitation de l’Union des étudiants juifs de France.

Pour tenter d’apaiser les tensions, la prestigieuse école parisienne a organisé jeudi matin une séance de débat sur le Moyen-Orient. “C’était un débat difficile, avec des positions assez claires, beaucoup d’émotion et donc j’espère maintenant que tout le monde retrouvera son calme”» déclara ensuite Jean Bassères.

De Paris aux régions

Sera-t-il entendu ? Rien n’est moins sûr. L’école a alors préféré annoncer la fermeture de ses locaux principaux à Paris ce vendredi. Depuis le blocage de Sciences Po Paris la semaine dernière, le mouvement s’est même étendu à ses antennes régionales et à d’autres universités françaises, de Lille à Saint-Etienne.

A Paris, après la Sorbonne lundi, des actions de blocage ont été organisées jeudi sur le campus Jourdan de l’École normale supérieure (ENS). Une centaine d’étudiants occupaient simultanément l’entrée de l’Université de Lausanne, en Suisse.

Le mouvement touche également le Canada, mais son épicentre reste les États-Unis, où plusieurs universités ont été le théâtre de manifestations réclamant la fin de la guerre dans la bande de Gaza. Sur le campus de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA), des centaines de policiers sont intervenus jeudi matin pour mettre fin à un nouveau rassemblement pro-palestinien et procéder à des arrestations.

Violents affrontements aux États-Unis

De fortes explosions ont été entendues sur le campus de la prestigieuse université et certains manifestants ont tenté de bloquer l’avancée des policiers.

Mercredi, l’UCLA a annulé tous les cours de la journée après de violents affrontements entre manifestants et contre-manifestants masqués.

La Turquie a suspendu jeudi ses relations commerciales avec Israël et le président Recep Tayyip Erdogan a dénoncé la répression des manifestations pro-palestiniennes sur les campus américains, parlant de “cruauté” envers les manifestants.

Nous ne sommes pas un pays autoritaire où nous faisons taire le peuple et réprimons la dissidence. »a rétorqué Joe Biden qui a appelé, jeudi, au respect de la liberté d’expression, mais aussi à l’ordre public.

Biden embarrassé

Le président démocrate, candidat à sa réélection en novembre, a précisé que cette mobilisation ne l’avait pas incité à réexaminer sa politique au Moyen-Orient. C’est pourtant dans un climat hostile qu’il doit prononcer un discours le 19 mai, au Morehouse College, en Géorgie. De plus en plus critiqué par son électorat pro-palestinien, Joe Biden espère un cessez-le-feu.

Les négociations n’ont pas abouti jusqu’à présent. Mais une délégation du Hamas se rendra en Egypte pour de nouvelles discussions, a annoncé jeudi le mouvement terroriste palestinien, qui dit étudier une proposition de trêve. « dans un esprit positif ».

 
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