Bruno Le Maire et Roland Lescure étaient aux Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire, ce jeudi 2 mai 2024, pour annoncer des mesures visant à favoriser le développement de l’éolien offshore et de sa filière.
Les ministres ont assisté à la signature du contrat de 4,5 milliards d’euros entre RTE, Chantiers de l’Atlantique et Hitachi relatif à la fourniture de sous-stations électriques offshore pour les futurs parcs éoliens offshore français et à l’inauguration de la sous-station électrique en mer commandée par Engie pour le parc éolien d’Yeu-Noirmoutier.
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et Roland Lescure, ministre délégué à l’Industrie et à l’Énergie ont visité le poste électrique du parc d’Yeu-Noirmoutier. Cette plateforme située à 16,5 km au sud-ouest de l’Epine (Noirmoutier), à 20,6 km à l’ouest du continent et à 11,7 km au nord-ouest de l’île d’Yeu. Cette sous-station électrique aura pour fonction de récupérer l’énergie de 62 éoliennes offshore, transformant le courant électrique alternatif en courant continu pour éviter les pertes de ligne.
Trois acteurs majeurs ont apposé leur signature sur ce contrat d’un montant de 4,5 milliards d’euros. Hitachi, RTE et Chantiers de l’Atlantique s’en chargeront.
De nouvelles mesures de soutien au déploiement et à l’industrialisation de l’éolien offshore en France
La France s’est fixé des objectifs ambitieux en matière de développement des énergies renouvelables et de diversification du mix énergétique français, afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050.
L’éolien offshore s’inscrit dans cette stratégie, avec un objectif d’au moins 45 GW en service en 2050, ce qui représenterait plus de 20 % de notre consommation électrique, avec un point intermédiaire à 18 GW en 2035.
A ce jour, le parc de Saint-Nazaire est entièrement mis en service depuis 2022 (480 MW), suivi des parcs de Fécamp (497 MW) et de Saint-Brieuc (496 MW) qui injectent dans le réseau et devraient être entièrement mis en service. en service en mai et juin 2024. Trois autres projets devraient être mis en service en 2025 et 2026 : Courseulles-sur-Mer (448 MW), Yeu-Noirmoutier (488 MW) et Dieppe-le-Tréport (496 MW). Le parc de Dunkerque (600 MW) est prévu pour 2028-2029 et celui de Centre-Manche 1 (1,2 GW) en 2031.
Cela représente donc près de 4,6 GW, en incluant les trois parcs pilotes situés en Méditerranée, qui sont en cours de développement sur les côtes françaises, auxquels s’ajoutent les procédures d’allocation actuelles.
La cartographie de l’éolien offshore, suite du débat public « La mer en débat »
Le débat public « La mer en débat », organisé sur les 4 côtes maritimes françaises, s’est terminé le 26 avril. La Commission nationale du débat public et les commissions spécifiques ont désormais deux mois pour préparer leur bilan. L’État et RTE, en tant que maîtres d’ouvrage, disposeront d’un délai de trois mois pour répondre.
Afin de préparer la réponse de l’Etat, les ministres ont annoncé la mise en place d’une concertation renforcée, sous l’égide des préfets, sur chaque façade avec les acteurs et élus, prenant en compte les enseignements du débat public. Cette nouvelle phase de concertation visera notamment à éclairer le gouvernement sur la cartographie des zones propices à l’éolien offshore à 10 ans et 2050, qui sera publiée d’ici fin septembre, pour apporter une visibilité sur le déploiement de l’éolien offshore en France. .
