un grand classique brouillé par la danse

un grand classique brouillé par la danse
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L’histoire d’Orphée qui tente en vain de sauver sa bien-aimée du royaume des Enfers est l’une des plus chères de la mythologie grecque, mais son « adaptation moderne » au Théâtre Trident est brouillée par de nombreux et longs numéros de danse contemporaine.

Les acteurs sont excellents. Les décors, gris et poussiéreux, représentent ce que l’on imagine en pensant au royaume des Enfers de la mythologie grecque. La musique, tragique et intense, est choisie à la perfection. Cependant, tout cela ne suffit pas. Dans cette pièce d’une heure dix, trop de minutes précieuses sont consacrées aux numéros de danse contemporaine, ce qui ralentit le récit au lieu de le faire avancer. Bien que la danse apporte un aspect poétique, les dialogues méritent plus d’espace, afin de mieux souligner la beauté et la profondeur du Mythe d’Orphée originel.

Une inspiration plus qu’une adaptation

Ceux qui iront voir la pièce présentée au Théâtre Trident et s’attendent à voir une adaptation fiable du Mythe d’Orphée seront déçus. Il s’agit plutôt d’une pièce inspirée des grandes lignes de ce classique grec.

Dans le mythe original, Orphée est représenté comme un musicien au talent divin qui réussit à convaincre Hadès avec sa musique, afin que ce dernier libère sa femme, Eurydice, faite prisonnière dans le royaume des Enfers après sa mort. Hadès accepte de la libérer à une condition ; qu’elle marche derrière Orphée et qu’aucun regard n’est échangé jusqu’à ce que les deux soient revenus dans le monde des vivants. Orphée finit par se retourner trop tôt pour regarder sa bien-aimée, ce qui la fait replonger aux Enfers, cette fois pour de bon.

Dans la pièce écrite par Isabelle Hubert et mise en scène par Alan Lake et Frédérique Bradet, les Enfers sont représentés par l’entrepôt d’une grande multinationale. Orphée, une nouvelle employée d’entrepôt, tombe immédiatement amoureuse de sa supérieure, Eurydice. Après avoir admis que ce n’est pas le métier de ses rêves et qu’elle le fait pour donner une belle vie à sa fille, Orphée tente de la convaincre de démissionner, mais Eurydice refuse.

Même si l’amour est un thème dominant de la pièce, les discours anticapitalistes l’éclipsent clairement. Malheureusement, les dialogues ne sont pas suffisamment développés pour que les deux thématiques cohabitent dans cette œuvre.

La pièce Le Mythe d’Orphée est présentée au Théâtre du Trident jusqu’au 18 mai.

 
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