Absent à Marseille, Jonathan Gradit retrouve le groupe pour la réception de Lorient. Un match presque crucial dans la course à l’Europe. Toujours sixième, le Racing a son destin entre ses mains. A lui de ne pas tout gâcher…
Lensois.com : Jonathan Gradit, vous n’étiez pas à Marseille mais vous avez sûrement ressenti la frustration du groupe à son retour…
Oui, c’était un peu compliqué. Je sais que le groupe a été touché. Il y avait là un coup à jouer pour le classement. Nous sommes repartis frustrés car nous aurions pu faire mieux en fin de match et garder un point important. Mais nous ne savions pas comment faire. Maintenant, c’est à nous de rattraper ce que nous avons perdu et cela passe par une victoire contre Lorient.
Comment expliquer ces erreurs individuelles ?
Très honnêtement, si j’avais une solution, tout serait plus simple (rires). On a fait preuve d’un manque de maturité, le but contre Metz avant la mi-temps, on a essayé de jouer vite à Marseille. Cela commence avec de bonnes intentions mais manque de maturité. C’est aussi à nous de réagir au moment présent et nous ne le faisons pas.
Peut-on parler de fatigue mentale ?
Je ne sais pas. En fait, j’en ai marre de parler de la saison dernière. On arrive à trois jours de la fin, on en parle encore. C’est surtout ça qui est fatiguant : se comparer à la saison dernière. On a fait des choses extraordinaires la saison dernière, aujourd’hui c’est une nouvelle saison. Il y a évidemment de l’usure. Mais cela a du sens en fin de saison. Depuis, beaucoup de choses se sont produites. Il y a eu beaucoup de hauts et de bas, parfois compliqués. On a toujours su réagir, on espère que ce sera le cas contre Lorient. J’avais besoin de dire ça parce que j’en ai marre de parler de la saison dernière. Je pense que cela a aussi eu un impact sur les nouvelles personnes qui arrivaient et qui entendaient toujours des comparaisons. C’est fatiguant parfois, oui.
“J’ai toujours défendu les supporters”
En attendant, vous êtes toujours sixième et qualifié pour l’Europe.
Nous souhaitons cette sixième place qui serait très bien en fin de saison. C’est un objectif, il faut le garder. Et pour cela, il faut simplement gagner les trois derniers matches. Il n’y a aucun calcul à faire, on ne regarde pas les autres. Il nous reste trois matches importants et nous avons aussi besoin que les supporters soient derrière nous. Comme à chaque fois, et encore plus pour ces derniers matches. Nous allons avoir besoin de tout le monde.
Récemment, des supporters ont pu critiquer l’attitude de certains joueurs, comment percevez-vous cela ? L’ignorez-vous ?
C’est compliqué de l’ignorer, car on nous pose beaucoup de questions à ce sujet. Lens est un club unique, avec des supporters uniques. Il est normal de s’attendre à des réactions. Seko Fofana avait été critiqué l’année dernière lors de son départ, il l’a pris. Il faut aussi profiter d’avoir un entraîneur aussi fort, d’avoir un grand gardien, d’avoir Kevin (Danso)… Il faut profiter de tout ça. Les supporters peuvent critiquer, on n’est pas toujours au niveau, mais il faut aussi profiter de joueurs de ce calibre et du coach.
L’ambiance semble malgré tout plus lourde, comment la vivre ?
J’ai toujours défendu les supporters. Nous avons été poussés à plusieurs reprises cette saison. Je préfère voir le verre à moitié plein. Oui, il nous a manqué certaines choses sur certains matches. Mais je me souviens du match contre Arsenal à domicile et vous vous en souvenez aussi. Avec des supporters différents, dans une ambiance différente, on n’aurait peut-être pas gagné ce match. Nous n’avons pas tout fait bien cette saison, tout n’est pas parfait, mais nous en avons vraiment besoin. Oui, il y a des réactions qui peuvent être parfois disproportionnées, mais c’est un club populaire. On peut comprendre les critiques. Mais nous avons besoin de nos supporters pour réaliser quelque chose de fantastique. Passé la 5ème journée, tout le monde aurait signé directement pour accrocher cette 6ème place. Il faut réussir à tirer tous dans la même direction.
