A Nantes, la pourriture attaque le bâtiment, Giuseppe est contraint de fermer sa pizzeria

“Je perds mon entreprise”, prévient Giuseppe Fallica, directeur du pizzeria Dell’etna, à Nantes. Après 12 ans d’existence, elle doit fermer ses portes, sans savoir si elles rouvriront un jour.

A proximité de la mairiel’ensemble du bâtiment dans lequel il se trouve, ainsi que plusieurs bâtiments attenants, sont désormais interdits d’accès en raison de la pourriture sèche. Un champignon s’attaque au bois, lui faisant perdre toute résistance et causant à terme de lourds dégâts au bâtiment concerné, voire son effondrement.

« Sans préavis, nous avons dû quitter le restaurant »

Dans la soirée du 4 avril 2024, les services de la ville, accompagnés de la police municipale, sont venus annoncer l’évacuation immédiate de l’immeuble à Giuseppe Fallica.

« Cela nous a fait mal. Nous étions en train de préparer le service à ce moment-là, ma femme et moi. Sans prévenir, nous avons dû quitter le restaurant», déplore-t-il devant la façade décrépite du bâtiment.

Ce n’est que le début des ennuis pour Giuseppe Fallica. Son activité étant à l’arrêt, il n’a désormais aucun revenu et, étant inscrit comme indépendant, il n’a droit à aucune allocation de chômage.

L’agence immobilière lui réclame le loyer

Pire encore, l’assurance refuse de l’indemniser pour un cas de pourriture sèche, alors que Giuseppe Fallica n’est pas propriétaire de l’immeuble. « L’agence immobilière m’a demandé mon loyer d’avril et même celui de mai pour la pizzeria, alors qu’ils savent que je n’ai pas d’activité en ce moment », s’énerve-t-il.

Ce loyer, couplé à celui de 750 euros pour son appartement, rend le contexte de plus en plus compliqué financièrement. « Nous ne nous attendions pas à un coup dur comme celui-ci. »

“Tout ce que je veux, c’est retourner au travail.”

Face à cette situation, le restaurateur se doute que sa pizzeria ne rouvrira probablement pas ses portes à son emplacement actuel et devra probablement déménager.

Tout ce que je veux, c’est retourner au travail, c’est ma priorité absolue et ce qui m’inquiète le plus. La mairie est censée m’aider à trouver un local, mais depuis un mois je n’ai quasiment plus de nouvelles.

Face à une absence totale de recul, il espère que la municipalité l’aidera à trouver rapidement une solution. « Cette situation provoque un stress permanent, ma femme en fait des cauchemars. Je suis moi-même partagé entre la haine et la tristesse », avoue le gérant de la pizzeria.

« Heureusement, nous pouvons compter sur le soutien de la famille, des amis et des clients, mais cette situation ne peut pas durer. »

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